Changement de cap en Bolivie : deux candidats de centre-droit et de droite sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle. Un résultat qui marque la fin de 20 ans de gouvernement de gauche dans le pays.
C'est un changement de cap qui s'annonce en Bolivie : deux candidats de centre-droit de droite sont arrivés en tête du premier tour de la présidentielle, selon le décompte officiel des autorités électorales publié ce dimanche soir.
À la surprise générale, le sénateur Rodrigo Paz, fils de l’ancien président Jaime Paz Zamora, domine le scrutin avec 32,1 % des voix. L’ancien président de droite Jorge "Tuto" Quiroga le suit de près avec 26,8 %. Parmi les six autres candidats en lice, le millionnaire de centre droit Samuel Doria Medina, favori dans tous les sondages jusqu'à il y a une semaine, est relégué à la troisième place avec 19,8 % des voix.
Les deux vainqueurs ont capitalisé sur le rejet des gouvernements de gauche, accusés d'être à l'origine de la profonde crise économique que traverse le pays, marquée par une pénurie chronique de dollars et de carburant, et une inflation annuelle qui avoisine les 25 %, un niveau inédit depuis 17 ans.
Ce résultat est également un revers personnel pour l'ancien dirigeant Evo Morales, qui espérait briguer un quatrième mandat présidentiel, mais la justice, en les limitant à deux, l’a écarté de la course. Dès l'annonce des premières estimations, l’ancien syndicaliste des planteurs de coca a dénoncé un scrutin "sans légitimité".
Le second tour de l'élection présidentielle aura lieu le 19 octobre prochain.