Rodrigo Paz a remporté la présidentielle bolivienne avec 54,5 % des voix, devançant largement son rival Jorge Quiroga.
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On votait ce dimanche pour la présidentielle en Bolivie.
Le candidat de centre droit Rodrigo Paz a remporté l’élection, marquant le retour de la droite au pouvoir après près de vingt ans.
Avec 54,5 % des voix, il devance de près de dix points son rival Jorge Quiroga, également issu du camp conservateur, un résultat qui illustre l’essoufflement de la gauche, tenue pour responsable de la crise économique actuelle en Bolivie.
À la tête du Parti démocrate-chrétien, Rodrigo Paz a mené une campagne au ton modéré, promettant de préserver les programmes sociaux tout en relançant la croissance par le secteur privé.
Un pays en difficulté
« Nous devons ouvrir la Bolivie au monde », a déclaré Paz lors de son discours de victoire.
La Bolivie traverse en effet une phase de fragilité économique et sociale.
La croissance ralentit et la pénurie de devises complique les importations. Très dépendante des hydrocarbures, l’économie peine à se diversifier tandis que sa dette publique reste élevée.
Sur le plan social, le sous‑emploi et la hausse des prix alimentaires alimentent le mécontentement. Manifestations, blocages et catastrophes naturelles accentuent les tensions, dans un pays contraint de stabiliser son économie tout en répondant à l’urgence sociale.
À noter que les démocrates-chrétiens ne disposent pas de la majorité absolue au parlement. De fait, le futur président devrait exercer avec un gouvernement de coalition ce qui ne devrait pas faciliter pas la mise en place rapide d'une politique de redressement.
Rodrigo Paz prendra ses fonctions le 8 novembre prochain.