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Pedro Sánchez veut exclure Israël des compétions sportives, tensions diplomatiques après la Vuelta

Gideon Saar arrive à un sommet du Conseil européen à Bruxelles le 14 juillet 2025.
Gideon Saar arrive à un sommet du Conseil européen à Bruxelles le 14 juillet 2025. Tous droits réservés  Geert Vanden Wijngaert / AP
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Par Javier Iniguez De Onzono & Jean-Philippe LIABOT
Publié le
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Gideon Sa'ar, le ministre israélien des Affaires étrangères critique vivement le gouvernement espagnol après les incidents sur La Vuelta, marquée par des manifestations contre l’équipe israélienne dans huit communautés et l’annulation de l'étape finale à Madrid.

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Le torchon brûle entre Israël et le gouvernement de Pedro Sánchez.

Le ministre israélien des affaires étrangères, Gideon Sa'ar s'est à nouveau fendu d'un message sur le réseau social X pour critiquer le soutien apporté par le gouvernement aux manifestations populaires contre la participation de l'équipe israélienne, (Israël Premier Tech) à La Vuelta, la plus grande compétition cycliste annuelle en Espagne.

Selon les données de la délégation gouvernementale, jusqu'à 100 000 manifestants se sont rendus dimanche dans le centre de Madrid et ont réussi à interrompre l'ultime étape de la compétition sportive à une cinquantaine de kilomètres de la ligne d'arrivée, malgré les tentatives des organisateurs de terminer le parcours à un autre endroit.

Le public a contourné plusieurs fois les forces de police et a réussi à couper plusieurs points névralgiques de la capitale espagnole, rendant impossible la fin de la course.

Suite au succès du boycott, qui a été reproduit pendant des semaines dans plusieurs régions espagnoles où se déroulaient la course cycliste, Gideon Sa'ar a partagé des tweets critiques provenant de comptes institutionnels du Parti Populaire, l'opposition conservatrice.

Plus précisément, le ministre a retweeté deux messages de la dirigeante de la Communauté de Madrid, Isabel Díaz Ayuso (qui a été photographiée hier avec l'équipe israélienne et qui est montée dans une voiture avec le directeur du tour cycliste, Javier Guillén) et du maire de Madrid, José Luis Martínez-Almeida.

Dans ses déclarations publiques, Gideon Sa'ar a de nouveau amplifié des déclarations sorties de leur contexte démontées sur "Euronews" par l'équipe d'Euroverify dans lesquelles le président espagnol, selon le ministre, regrette de "ne pas avoir la bombe nucléaire pour arrêter Israël". Le ministre des Affaires étrangères a ajouté à ce canular : "La foule pro-palestinienne a écouté les messages d'incitation et a gâché La Vuelta. Ainsi, l'événement sportif, qui a toujours été une source de fierté pour l'Espagne, a été annulé. Sanchez castejon et son gouvernement sont une honte pour l'Espagne".

Gideon Sa'ar a également qualifié Pedro Sánchez "d’antisémite et de menteur."

Gideon Sa'ar, ancien membre du Likoud, a mené en 2019 une bataille pour tenter d'obtenir une primaire contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu, afin de diriger la coalition. Après avoir perdu cette bataille et formé son propre parti, New Hope, il a désormais la confiance de ce dernier et occupe l'un des postes les plus sensibles de son exécutif.

Israël a déjà confirmé son retrait de la prochaine édition du Mobile World Congress, le plus grand salon mondial de la technologie qui se tient à Barcelone, ville d'où la flottille mondiale Sumud est partie pour Gaza dans le but de sensibiliser au blocus humanitaire de la bande de Gaza. Le maire de Barcelone, Jaume Collboni, a également été interdit d'entrée dans le pays, de même que le deuxième vice-président et le ministre de l'Enfance du gouvernement central.

Gaza est au centre de la conversation publique espagnole depuis deux semaines, du fait de la pression sur la compétition cycliste, mais aussi grâce au gouvernement Sánchez, qui a annoncé une série de mesures en réponse à la violation des droits de l'homme dans le territoire palestinien.

L'**Espagne envisage également d'utiliser d'autres cartes diplomatiques, comme le retrait du concours Eurovision de la chanson, si l'Union européenne de radio-télévision (UER) autorise la participation d'Israël à l'événement cette année.

Des manifestants ont coupé la Gran Via, l'une des principales artères de communication au cœur de Madrid, en Espagne, pour boycotter La Vuelta ce dimanche 14 septembre.
Des manifestants ont coupé la Gran Via, l'une des principales artères de communication au cœur de Madrid, en Espagne, pour boycotter La Vuelta le dimanche 14 septembre. Manu Fernández / AP

La fin mouvementée de La Vuelta dans la presse internationale

Les manifestations qui ont conduit à l'annulation de La Vuelta dans la capitale espagnole, passées inaperçues au-delà de la presse nationale ou des médias sportifs spécialisés dans le reste des étapes cyclistes au cours des deux semaines précédentes, ont été rapportées dans les médias internationaux hier soir.

Le journal allemand Der Spiegel a noté que "les protestations des manifestants pro-palestiniens ont été un thème central de la Vuelta a España de cette année". Les journaux français Le Monde et Le Figaro se sont également fait l'écho des protestations qui ont eu lieu lors de la finale de l'épreuve cycliste.

Dans The Guardian, des journalistes britanniques rapportent que "les affrontements ont eu lieu quelques heures après que Pedro Sánchez a exprimé son soutien aux manifestants pro-palestiniens". La BBC, a expliqué que "certains cyclistes étaient inquiets pour leur sécurité".

Le New York Times a décrit comment la course "a été interrompue en raison de manifestations contre la présence de l'équipe Israël-Premier Tech". En Italie, le journal le plus lu, le Corriere della Sera, a rapporté que "la police a chargé les manifestants, des balles en caoutchouc ont été tirées et des barrières ont été transformées en instruments de violence". CNN a été l'un des rares médias à donner la version des athlètes israéliens, qui ont déclaré qu'ils "regrettaient d'avoir participé à l'événement".

La Fondation Nelson Mandela, une ONG créée par l'activiste et président sud-africain décédé, souligne l'importance du boycott sportif et culturel international pour mettre en lumière l'apartheid auquel 90 % de la population sud-africaine a été soumise au cours de la seconde moitié du 20e siècle.

L'ancien président du Conseil des sports d'Afrique du Sud, Joe Ebrahim, aurait déclaré : "L'influence politique sur le sport a joué un rôle majeur (...) on ne peut pas accepter d'être égal le week-end quand on fait du sport et, le reste de la semaine, d'être traité comme un inégal".

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