Plusieurs membres de la flottille, détenus par Israël la semaine dernière pour avoir tenté d'acheminer de l'aide humanitaire à Gaza, ont témoigné des mauvais traitements infligés par les autorités israéliennes. Israël nie ces accusations.
Le ministère grec des Affaires étrangères a annoncé que 171 militants de la flottille pour Gaza expulsés par Israël ont atterri ce lundi après-midi à l'aéroport international d'Athènes. Parmi eux, des ressortissants de Grèce, d'Italie, de France, de Pologne, d'Allemagne, de Bulgarie, de Lituanie, d'Autriche, de Slovaquie ou encore du Royaume-Uni mais aussi l'activiste suédoise Greta Thunberg.
Certains ont pu immédiatement repartir dans leurs pays respectifs. A l'aéroport de Lisbonne, les activistes portugais expulsés ont été accueilli par une immense foule de supporters. La majorité d'entre eux ont évoqué des comportements violents des autorités israéliennes lors de leur séjour en prison.
"Nous avons été détenus dans une prison de haute sécurité où il n'y avait pas d'État de droit et où nos droits n'étaient pas respectés", a déclaré l'ancienne maire de Barcelone, Ada Colau.
Sur les 470 militants arrêtés la semaine dernière, 138 sont toujours détenus à la prison israélienne de Ktziot, a déclaré Lubna Tuma, une avocate représentant les participants à la flottille, ajoutant que 40 d'entre eux avaient entamé une grève de la faim.
"Certains ont déclaré qu'ils préféraient que leur nourriture aille à la population de Gaza", a déclaré Lubna Tuma lors d'un briefing lundi, ajoutant que d'autres refusaient également de boire de l'eau "jusqu'à ce qu'un traitement médical soit administré à tous les détenus".
Lubna Tuma a déclaré que les autorités israéliennes avaient violé à plusieurs reprises les droits des militants, en commençant par leur interception dans les eaux internationales, leur transfert en Israël et leur transfert ultérieur dans une prison de haute sécurité où les détenus étaient soumis à des violences physiques et à des humiliations.
Les autorités israéliennes ont rejeté ces accusations, affirmant que les droits des militants avaient été respectés.