Depuis 2024, la Suède a investi environ 7,7 millions d'euros pour moderniser ses 64 000 abris construits pendant la Seconde Guerre mondiale et la Guerre froide.
L’abri d’Igeldamms, à Stockholm, a tout l'air d'un simple parking souterrain creusé dans la roche. Le site fait en réalité aussi office d'abris de guerre pouvant accueillir pour 1 200 personnes.
Alors que les tensions avec la Russie se sont accrues depuis l’invasion totale de l’Ukraine, le gouvernement suédois s’est engagé à multiplier par sept les dépenses consacrées à la défense civile.
Depuis l’an dernier, environ 7,7 millions d’euros ont été alloués à la modernisation des 64 000 abris construits pendant la Seconde Guerre mondiale et la guerre froide, afin de mieux protéger la population civile.
La priorité a été donnée à la rénovation de plusieurs dizaines de grands abris pouvant accueillir plus de 1 000 personnes.
Les travaux de rénovation de l’abri d’Igeldamms, situé en plein centre de Stockholm, se sont achevés en septembre, tandis que la modernisation de 24 autres grands abris, sur un total de 80, est toujours en cours.
Selon l’Agence suédoise de la protection civile et de la préparation aux situations d’urgence, le processus - qui consiste notamment à remplacer les générateurs diesel et à moderniser les systèmes de filtration de l’air - pourrait durer deux à trois ans.
Le gouvernement espère qu’une augmentation des crédits au cours des prochaines années permettra d’accélérer le rythme des rénovations.
Pour Anders Johannesson, spécialiste des abris au sein de la même agence, le budget annuel reste insuffisant pour remettre en état l’ensemble des 64 000 structures,.
À la fin de l’année dernière, le ministre suédois de la Défense civile a averti que la menace d’une attaque militaire avait augmenté et ne pouvait plus être écartée.
Il présentait alors une nouvelle version d’un livret de conseils d’urgence datant de la guerre froide. Ce guide fournit des recommandations pratiques en cas de menaces : cyberattaques, terrorisme, pandémies, crises environnementales et guerre conventionnelle.