Newsletter Newsletters Events Évènements Podcasts Vidéos Africanews
Loader
Suivez-nous
Publicité

Le président syrien intérimaire Ahmed al-Charaa s'apprête à être reçu à la Maison Blanche

Sur cette photo, le président syrien Ahmad al-Sharaa, à droite, rencontre des représentants d'organisations syro-américaines à Washington, samedi 8 novembre 2025.
Sur cette photo, le président syrien Ahmad al-Sharaa, à droite, rencontre des représentants d'organisations syro-américaines à Washington, samedi 8 novembre 2025. Tous droits réservés  Syrian Presidency Press Office/AP
Tous droits réservés Syrian Presidency Press Office/AP
Par Jeremiah Fisayo-Bambi avec AP
Publié le Mis à jour
Partager Discussion
Partager Close Button

Donald Trump et Ahmed al-Charaa se rencontrent lundi à Washington, où l'on s'attend à ce que la Syrie rejoigne officiellement la coalition dirigée par les États-Unis contre le groupe État islamique.

Le président américain Donald Trump accueille le président syrien Ahmed al-Charaa à la Maison-Blanche ce lundi, dans le cadre d'une visite historique pour le dirigeant de l'État autrefois paria et qui devrait permettre à Damas d'entrer dans une coalition mondiale dirigée par les États-Unis pour lutter contre le groupe État islamique.

Selon la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, la visite de lundi "s'inscrit dans le cadre des efforts diplomatiques du président pour rencontrer n'importe qui dans le monde dans la poursuite de la paix".

La rencontre de lundi entre les deux dirigeants ne sera pas la première, mais ce sera la première visite à la Maison Blanche d'un chef d'État syrien depuis que le pays du Moyen-Orient a obtenu son indépendance de la France en 1946.

Donald Trump et Ahmed al-Charaa, qui a eu des liens avec al-Qaida et dont la tête a été mise à prix pour 10 millions de dollars américains, se sont rencontrés pour la première fois en mai en Arabie saoudite.

À l'époque, le président américain avait décrit al-Charaa comme un "jeune homme séduisant. Un dur à cuire. Un passé fort, très fort. Un combattant". Il s'agissait de la première rencontre officielle entre les États-Unis et la Syrie depuis 2000, lorsque l'ancien président Bill Clinton avait rencontré Hafez al-Assad, le père de Bachar al-Assad.

Récemment, le président américain a déclaré que Ahmed al-Charaa "fait un très bon travail jusqu'à présent" et que "beaucoup de progrès ont été réalisés avec la Syrie" depuis que les États-Unis ont assoupli les sanctions.

Selon les médias d'État syriens, le président syrien est arrivé aux États-Unis samedi, en prévision de sa rencontre avec Donald Trump ce lundi.

Les pourparlers devraient permettre à Damas de rejoindre officiellement la coalition dirigée par les États-Unis contre le groupe État islamique, ce qui lui permettra de travailler plus étroitement avec les forces américaines, bien que la nouvelle armée syrienne et les Forces démocratiques syriennes dirigées par les Kurdes dans le nord-est du pays aient déjà combattu le groupe.

La Syrie cherche à obtenir l'abrogation des sanctions

Avant l'arrivée d'Ahmed al-Charaa aux États-Unis, le Conseil de sécurité des Nations unies a voté la levée des sanctions contre le président syrien et d'autres représentants du gouvernement, une décision que Mike Waltz, l'ambassadeur des États-Unis aux Nations unies, a qualifiée de signe fort que la Syrie est entrée dans une nouvelle ère depuis la chute de Bachar al-Assad.

Le président syrien arrive à cette réunion avec ses propres priorités. Il souhaite une abrogation permanente des sanctions qui ont mis en place contre la Syrie pour les nombreuses allégations de violations des droits de l'homme commises par le régime Assad.

Donald Trump a renoncé aux sanctions prévues par la loi César, mais le Congrès devrait prendre des mesures pour les abolir définitivement. La principale démocrate de la commission sénatoriale des Affaires étrangères, la sénatrice Jeanne Shaheen, a proposé une levée inconditionnelle des sanctions et l'autre, rédigée par le sénateur Lindsey Graham, R-S.C., un fervent allié de Trump, veut fixer les conditions d'une abrogation des sanctions qui serait réexaminée tous les six mois.

Toutefois, les défenseurs des droits de l'homme affirment que toute abrogation assortie de conditions empêcherait les entreprises d'investir en Syrie, car elles craindraient d'être sanctionnées.

Selon Mouaz Moustafa, directeur exécutif de la Syrian Emergency Task Force, l'abrogation des sanctions assortie de conditions est comme une "ombre suspendue qui paralyse toute initiative en faveur de notre pays".

L'ascension fulgurante d'Ahmed al-Charaa

Ahmed al-Charaa a dirigé les forces rebelles qui ont renversé l'ancien président syrien Bachar al-Assad en décembre dernier et a été nommé chef intérimaire du pays en janvier.

Mais il y a seulement vingt ans, il était détenu dans un centre de détention géré par les États-Unis en Irak après avoir rejoint les militants d'al-Qaida qui luttaient contre les forces américaines dans ce pays.

Peu de gens auraient pu prédire qu'il deviendrait le premier président syrien à se rendre à Washington depuis l'indépendance du pays en 1946.

Depuis que les forces rebelles qu'il dirigeait ont chassé l'ancien président syrien Bachar al-Assad en décembre dernier, Ahmed al-Charaa, qui avait rompu ses liens avec al-Qaïda des années auparavant, a mené une offensive de charme largement réussie pour établir de nouveaux liens avec les pays qui avaient évité le régime Assad après que sa répression brutale des manifestants en 2011 a dégénéré en une guerre civile qui a duré quatorze ans.

Accéder aux raccourcis d'accessibilité
Partager Discussion