La résolution a été proposée par les États-Unis et approuvée jeudi par 14 voix pour. Seule la Chine s'est abstenue, estimant que le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas suffisamment pris en compte la "situation sécuritaire fragile" en Syrie.
Le Conseil de sécurité des Nations unies a approuvé jeudi une résolution proposée par les États-Unis pour lever les sanctions contre le président syrien par intérim, Ahmed al-Charaa
Cette décision - approuvée par 14 voix pour et une abstention, celle de la Chine - intervient à quelques jours de la première visite officielle du dirigeant syrien à la Maison Blanche.
Même avant la levée des sanctions, Ahmed al-Charaa a multiplié les déplacements internationaux depuis son accession au pouvoir, bénéficiant à chaque fois d'une exemption du comité de sanctions de l'ONU.
Il avait notamment effectué sa première visite dans un grand pays européen au mois de mai, en se rendant à Paris, et il a été reçu au Kremlin par le président russe Vladimir Poutine au mois d'octobre.
L'ONU salue ses efforts pour "lutter contre le terrorisme"
Ahmed al-Charaa était le chef de la milice djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTC) qui a renversé l'ancien président Bachar al-Assad en décembre 2024, après 14 années d'une guerre civile sanglante.
Le groupe islamiste a été retiré de la liste américaine des organisations terroristes en juillet.
Par la résolution de jeudi, les Nations unies saluent les efforts déployés par le gouvernement d'Ahmed al-Charaa pour "lutter contre le terrorisme, y compris les combattants terroristes étrangers", dont al-Qaïda et l'État islamique.
La Chine est le seul membre du Conseil de sécurité à s'être abstenu lors du vote de la résolution.
Selon l'ambassadeur de Pékin, Fu Cong, les Nations unies n'ont pas suffisamment pris en compte la présence de "combattants terroristes étrangers" en Syrie susceptibles d'"exploiter" la "situation sécuritaire fragile".
Bientôt un an après la chute de Bachar al-Assad et la mise en place du gouvernement intérimaire d'Ahmed al-Charaa, la Syrie est en effet toujours le théâtre d'affrontements communautaires violents, qui ont fait des centaines de morts ces derniers mois.