Le dirigeant allemand réaffirme son refus de collaborer avec l’AfD et appelle à construire une Union européenne fondée sur la liberté, la confiance et l’ouverture.
Lors de la Journée de l'Allemagne organisée à Rust, dans le Bade-Wurtemberg, par la Junge Union, l’organisation de jeunesse des partis conservateurs allemands CDU et CSU, le chancelier allemand Friedrich Merz a réaffirmé qu'il n'y aurait aucune collaboration entre son parti, la CDU et l'AfD. "Non pas parce qu'il y a un mur coupe-feu - oubliez ce mot ! Un monde nous sépare de ce parti. Nous n'avons rien en commun avec eux", a-t-il déclaré.
Dans son discours, Friedrich Merz a notamment souligné l'importance de l'Europe : "L'avenir du monde se dessine en Europe. J'aimerais aller au bout de cette idée avec vous. Qu'est-ce que cela signifie ? Nous ne regardons pas que nous-mêmes. Nous ne regardons pas seulement cette Union européenne. Nous regardons un modèle politique. Nous regardons un principe. Nous regardons des décisions fondamentales sur la manière dont nous voulons vivre ensemble".
Le chancelier a insisté sur la nécessité de se démarquer du "style de direction autoritaire", du "socialisme et du communisme dogmatiques".
"Dans cette Union européenne, on se démarque également de tous ceux qui pensent qu'avec des marchés fermés, ils peuvent garantir la sécurité et la prospérité de leur propre population", a t-il martelé.
Selon Friedrich Merz, le modèle européen reste à construire : "Si nous laissons les nationalistes façonner l’Europe, nous devrons un jour admettre notre échec devant l’histoire."
Merz a enfin dénoncé la bureaucratisation excessive de l’Union européenne. "C'est précisément pour cette raison que je suis si engagé dans mes efforts pour maintenir la cohésion de cette Union européenne. Pas de la manière dont elle fonctionne actuellement, pas avec cette surbureaucratisation. Ce n'est pas ainsi qu'a été conçu le marché intérieur européen : une avalanche de réglementations qui, au fond, n'exprime que de la méfiance envers les citoyens et les entreprises", a t-il poursuivi.
Selon le dirigeant, la politique européenne doit se fonder sur la confiance, la liberté et l’ouverture, permettant à chacun de construire son avenir de manière responsable, libérale et tolérante.