Le Premier ministre a mis en garde contre la menace d'une guerre généralisée, tandis que le chef de l'opposition a promis une baisse des impôts et une augmentation des retraites.
Le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et son rival Péter Magyar ont lancé leur campagne à Győr, la sixième ville du pays.
Le chef du gouvernement a lancé une "tournée anti-guerre" qui durera plusieurs semaines, plaçant son opposition au soutien à l'Ukraine au cœur de la campagne du Fidesz, alors que son parti perd du terrain en raison de la crise du coût de la vie.
Péter Magyar, ancien membre du Fidesz dont le parti Tisza est désormais en tête dans certains sondages indépendants, a appelé sa tournée de campagne "Chemin de la victoire". Alors que Viktor Orbán a donné rendez-vous à ses partisans au Parc olympique de Győr, le chef de l'opposition a tenu son meeting sur la place de la Porte de Vienne.
Orbán s'est positionné comme la "voix de la raison" contre ce qu'il qualifie de campagne ratée menée par l'UE pour armer l'Ukraine. "Si vous voulez la paix, rejoignez-nous !", a-t-il déclaré dans un message publié sur Facebook avant l'événement de Győr.
Mais ses détracteurs, tant dans son pays qu'au sein de l'UE, estiment que le dirigeant conservateur est trop proche de Poutine et le qualifient de "cheval de Troie" du Kremlin au sein des Vingt-Sept.
La semaine dernière, Orbán a été accueilli à Washington par Donald Trump, qui a accepté d'accorder à la Hongrie une exemption d'un an des sanctions américaines sur les importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie. Cet accord a été considéré comme un cadeau électoral pour l'allié de l'Américain, au pouvoir depuis 15 ans, dans un contexte économique incertain pour la Hongrie.
Lors du rassemblement de Győr, le Premier ministre a également évoqué le "bouclier financier" qui serait offert, selon lui, par des États-Unis si la Hongrie était attaquée sur les marchés, affirmant que pour le moment son pays n'était pas dans une situation où il devrait y avoir recours.
Pas de débats entre les candidats
Le principal message du chef de l'opposition était que lui et son parti étaient prêts à gouverner.
Péter Magyar a affirmé que Viktor Orbán avait "poussé la Hongrie dans le bourbier de la récession, de la dette et du renflouement américain au lieu de la faire décoller" et a accusé le Premier ministre d'avoir peur de débattre avec lui.
Plus tôt, le maire de Győr avait proposé aux deux dirigeants de débattre dans sa ville : Péter Magyar a accepté cette proposition, mais Viktor Orbán l'a rejetée, affirmant que son rival était est un politicien "contrôlé par Bruxelles".
Les électeurs de l'opposition estiment qu'un débat entre les deux hommes est nécessaire.
Les élections législatives en Hongrie se tiendront en avril 2026.