Le milliardaire trumpiste a retrouvé le poste de Premier ministre du pays mardi, deux mois après des élections législatives remportées par son parti ANO et quatre ans après avoir perdu le pouvoir.
Il est de retour à la tête de la République tchèque. Deux mois après sa victoire aux élections législatives, le leader du parti populiste ANO, Andrej Babiš, a été nommé ce mardi Premier ministre par le président Petr Pavel.
Une nomination qui n'allait pourtant pas de soi. Le milliardaire de 71 ans est poursuivi depuis plusieurs années pour fraude présumée aux subventions européennes au profit de ses entreprises. Pour obtenir sa nomination après un long barrage du président, Andrej Babiš a promis de transférer à une structure indépendante les activités de son conglomérat agroalimentaire, Agrofert.
Pour s'assurer le pouvoir, ANO s'est allié au parti d'extrême droite SPD et à la formation de droite populiste Motoristé sobě. Mais plusieurs candidats à des postes ministériels ont provoqué des polémiques ces dernières semaines.
D'abord pressenti pour mener le ministère des Affaires étrangères, Filip Turek, a du faire marche arrière lorsque des photos de lui en train de faire le salut nazi et des propos violents ont été révélé par la presse. Un autre, Petr Macinka, qui veut diriger le ministère de l'Environnement, a lui déclaré à plusieurs reprises vouloir annuler toutes les politiques environnementales du pays et se retirer de l'Accord de Paris.
Le gouvernement doit être nommé dans les prochains jours. Le vote de confiance à la Chambre des députés aura lieu au plus tard le 13 janvier prochain.