Vives tensions en Ariège où des agriculteurs refusent l’abattage d’un troupeau de vaches pour enrailler le risque de contagion de la dermatose bovine.
Environ trois cents éleveurs et leurs soutiens mobilisés ce jeudi contre l’abatage de deux cents bovins après la découverte d’un cas de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans une ferme de la région au pied des Pyrénées.
Le face-à-face se tient non loin du village des Bordes-sur-Arize où les propriétaires des 207 blondes d’Aquitaine ont donné leur accord pour l’abattage du troupeau où un cas de DNC a été découvert ce mardi.
Les CRS ont essuyé des jets de pierres et répliqué par des tirs de gaz lacrymogènes.
Les manifestants sont soutenus par la Coordination rurale et la Confédération paysanne et demandent que seules les vaches contaminées soient abattues.
Selon le préfet de l’Ariège, seul l’abattage permet de limiter les risques de diffusion de la maladie « dans l’ensemble du cheptel français ».
Le ministère de l’Agriculture assure que la situation est « sous contrôle ».
L’abattage d’un troupeau d’une vingtaine de vaches est prévu ce vendredi dans une ferme des Hautes-Pyrénées.
Un premier foyer est apparu fin juin en Savoie. La maladie peut être mortelle pour les bovins, mais n’est pas transmissible à l’homme.
Une campagne de vaccination doit ensuite être menée dans l’Ariège.
3 000 des 33 000 vaches du département ont déjà été vaccinées.