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Guerre en Ukraine : Kyiv a présenté à Washington une nouvelle version du plan de paix

Des habitants réagissent après qu'un missile russe a touché un immeuble d'habitation lors d'une attaque aérienne combinée de missiles et de drones à Kiev, le 17 juin 2025.
Des habitants réagissent après qu'un missile russe a touché un immeuble d'habitation lors d'une attaque aérienne combinée de missiles et de drones à Kiev, le 17 juin 2025. Tous droits réservés  AP Photo
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Par Gavin Blackburn & Nathan Joubioux
Publié le
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Alors que Donald Trump pousse pour mettre un terme à la guerre en Ukraine, quitte à favoriser Moscou, Volodymyr Zelensky a présenté, ce mercredi, une version mise à jour du plan de paix, avant une réunion avec la "Coalition des volontaires", ce jeudi.

L'Ukraine continue de travailler pour mettre un terme à la guerre contre la Russie. Ce mercredi 10 décembre, Kyiv a remis aux États-Unis sa dernière version du plan de paix. Peu de détails ont fuité sur ce plan, mais cela prouve que Volodymyr Zelensky tente de mettre en avant les intérêts ukrainiens tout en montrant à Donald Trump qu'il est prêt à faire des compromis, alors même que Moscou ne montre aucun signe public d'assouplissement.

Ce plan se divise en trois parties : un accord de vingt points pour mettre fin aux combats, un document sur les garanties de sécurité et un autre sur la reconstruction de l'Ukraine après la guerre.

Les États-Unis s'efforcent de parvenir à un compromis rapide pour mettre un terme à cette guerre qui dure depuis bientôt quatre ans, ce qui réduit la marge de manœuvre de Kyiv. Initialement, Washington avait proposé un plan qui prévoyait notamment de céder à la Russie des territoires ukrainiens qu'elle n'a pas conquis.

Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy participe à une réunion à Londres, le 8 décembre 2025.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy participe à une réunion à Londres, le 8 décembre 2025. AP Photo

Un scénario qui avait été largement critiqué par l'Ukraine et ses alliés européens. Ces derniers continuent d'ailleurs d'afficher un soutien total à Kyiv. Ce mercredi, les dirigeants allemand, britannique et français ont échangé avec Donald Trump par téléphone et ont demandé la tenue d'une réunion, ce week-end, en présence de l'Ukraine. "Nous prendrons une décision en fonction de ce qu’ils nous soumettront", a annoncé Donald Trump, avant la réception du plan ukrainien.

Ce jeudi, la "Coalition des volontaires", composée d'une trentaine de pays soutenant l'Ukraine, se réunira pour tenter d'avancer vers la paix. Les négociations sont à "un moment critique", ont déclaré la chancelière allemande Friedrich Merz, le Premier ministre britannique Keir Starmer et le président français Emmanuel Macron dans un communiqué.

Vers la tenue d'élections ?

Alors que la tension monte autour des pressions exercées par Donald Trump, notamment pour la tenue des élections, Volodymyr Zelensky a déclaré que son pays pourrait se rendre aux urnes dans les trois mois si ses partenaires peuvent garantir la sécurité du scrutin en temps de guerre.

Cette déclaration est une réponse aux critiques du président états-uniens, qui a remis en question la démocratie en Ukraine et a suggéré que le dirigeant ukrainien utilisait la guerre comme excuse pour ne pas se présenter devant les électeurs.

Un point de vue partagé par Moscou qui a longtemps utilisé cet argument pour délégitimer le gouvernement de Kyiv. Vladimir Poutine s’est plaint à plusieurs reprises que Volodymyr Zelensky ne pouvait pas légitimement négocier un accord de paix, car son mandat de cinq ans, commencé en 2019, est arrivé à échéance.

"Pour organiser des élections, deux questions doivent être abordées : tout d'abord, la sécurité. Comment les organiser ? Comment le faire sous les frappes, sous les attaques de missiles ? Et concernant nos militaires : comment voteraient-ils", a déclaré Volodymyr Zelensky.

"La deuxième question concerne le cadre législatif nécessaire pour garantir la légitimité des élections", a-t-il précisé. Car dans les faits, un scrutin ne peut pas avoir lieu légalement tant que la loi martiale, imposée après l'invasion russe, restait en vigueur. Mais le président ukrainien a annoncé avoir demandé aux législateurs de son parti d'élaborer des propositions législatives permettant la tenue d'élections dans ces conditions.

Il a également demandé comment un vote pouvait avoir lieu alors que les zones civiles de l'Ukraine sont bombardées par la Russie et que près de 20 % du pays est sous l'occupation de Moscou.

Dans l'ensemble, les Ukrainiens ont soutenu les arguments de leur président et n'ont pas exigé la tenue d'élections. Et malgré les critiques de Moscou, le gouvernement de Zelensky est bien légitime aux yeux de la loi ukrainienne.

Le soutien militaire à l'Ukraine diminue

Mais si les négociations avancent, sur le terrain, la situation est toujours difficile. Car l'Ukraine doit composer avec une diminution de l'aide militaire depuis que l'administration Trump a interrompu, cette année, les livraisons à Kyiv, à moins que d'autres pays de l'Otan ne les financent.

L'aide militaire étrangère à l'Ukraine a fortement diminué au cours de l'été et cette tendance s'est poursuivie en septembre et octobre, a déclaré mercredi un organisme allemand qui suit l'aide internationale à l'Ukraine.

L'aide annuelle moyenne, fournie principalement par les États-Unis et l'Europe, s'élevait à environ 41,6 milliards d'euros entre 2022 et 2024. Or, depuis le début de l'année, Kyiv n'a reçu "que" 32,5 milliards d'euros, a indiqué l'Institut Kiel.

En revanche, le Danemark, la Finlande, la Norvège et la Suède ont considérablement augmenté leur aide à l'Ukraine. Dans le même temps, l'Allemagne a presque triplé ses allocations mensuelles moyennes et la France et le Royaume-Uni ont plus que doublé leurs contributions, selon l'Institut Kiel.

L'Espagne, de son côté, n'a pas enregistré de nouveau soutien militaire à Kiev en 2025, tandis que l'Italie a réduit ses faibles contributions de 15 % par rapport à la période 2022-2024.

Sources additionnelles • AP

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