Le mouvement contre des réductions de salaire est entré dans son troisième jour ce mardi.
Les cours du brut étaient dopés ce mardi par une grève des travailleurs du secteur pétrolier au Koweit. Le mouvement est entré dans son troisième jour. Il vise à protester contre des réductions de salaire envisagées par les compagnies pétrolières dans le sillage de la chute des cours de l’or noir. La production n’est assurée qu‘à moitié, autour d’1,5 million de barils par jour.
“*Cette grève, nous ne voulions pas la faire. Nous avons dû nous y résoudre. C’est comme si des tierces parties nous avaient poussés à la grève. On essaie de conserver nos acquis, c’est tout, on ne demande rien d’autre,*“ assure le président de la Confédération des travailleurs des industries du pétrole et de la pétrochimie, Saif Mohammed al-Qahtani.
Lundi, le gouvernement a appelé les grévistes à reprendre le travail, leur promettant que leurs salaires ne seraient pas touchés. Mais ces derniers exigent des garanties pour les 20.000 employés de l’industrie pétrolière.
Les grévistes veulent aussi que le gouvernement renonce à la privatisation de certaines branches de l’industrie pétrolière. “*Nous ne faisons pas du tort à l‘économie nationale,“ s’insurge une salariée, “bien au contraire ! Nous travaillons dans l’intérêt du Koweit ! Ils parlent de privatiser. En tant que citoyens, nous n’en tirerons aucun avantage. Seul le business en profitera !*“
Selon la presse locale, le gouvernement a donné son feu vert lundi au recrutement de travailleurs étrangers pour remplacer les grévistes, ce qui a eu pour conséquence de renforcer la détermination de ces derniers. Le mouvement menace de durer.
En fin de séance à Londres, le Brent gagnait 2,4%, repassant au-dessus des 44 dollars le baril. Pour l’instant, le Koweit a suffisamment de stock pour continuer à approvisionner le marché. Mais la baisse de production pourrait contribuer à terme à résorber l’offre en excès sur le marché.