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Le mode de vie européen est menacé si la productivité n'est pas stimulée, selon le FMI

Le soleil se couche derrière le bâtiment de la Banque centrale européenne, au premier plan au centre, à Francfort, en Allemagne. 26 avril 2025
Le soleil se couche derrière le bâtiment de la Banque centrale européenne, au premier plan au centre, à Francfort, en Allemagne. 26 avril 2025 Tous droits réservés  AP/Michael Probst
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Par Eleanor Butler & Oleksandra Vakulina
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Les progrès sur le marché unique doivent être une priorité pour l'Union européenne, estime la cheffe du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva lors d'un entretien exclusif à Euronews.

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L'Europe doit stimuler sa croissance face aux vents contraires mondiaux ou risquer de perdre son mode de vie, affirme la directrice du Fonds monétaire international, Kristalina Georgieva.

"Je ne veux pas que l'Europe devienne les États-Unis d'Amérique, mais je veux que la productivité et la fonctionnalité de l'Europe augmentent", a-t-elle déclaré mercredi à Euronews, lors d'un entretien exclusif.

"En Europe, nous apprécions d'être une superpuissance en termes de mode de vie. Si nous ne devenons pas plus productifs, nous pourrions perdre cet avantage", met-elle en garde.

Des barrières à la libre circulation entre les pays européens

Kristalina Georgieva s'exprimait avant la publication d'une nouvelle déclaration du FMI jeudi, qui propose des suggestions économiques aux nations de la zone euro.

L'un des messages clés est que l'Europe doit accélérer les progrès sur le marché unique, qui garantit la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes entre les pays de l'Union.

"Il n'y a pas de droits de douane en Europe, mais cela ne signifie pas qu'il n'y a pas de barrières en Europe, qu'elles soient réglementaires ou autres", explique Kristalina Georgieva à Euronews.

Kristalina Georgieva s'exprime lors d'une conférence de presse au siège du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, aux États-Unis, le jeudi 24 avril 2025
Kristalina Georgieva s'exprime lors d'une conférence de presse au siège du Fonds monétaire international (FMI) à Washington, aux États-Unis, le jeudi 24 avril 2025 AP Photo/Jose Luis Magana

Le FMI estime que les barrières à la libre circulation dans le marché unique sont équivalentes à des droits de douane de 44 % sur les marchandises et de 110 % sur les services.

Kristalina Georgieva fait remarquer qu'aux États-Unis, 30 % de ce qui est produit dans un État est réparti y est consommé tandis que 70 % sont envoyés dans d'autres États. En Europe, la proportion est inverse : 70 % de la production est consommée dans le pays et 30 % est envoyée à l'étranger.

Selon elle, cette situation limite la croissance en réduisant la taille des marchés et en les rendant moins compétitifs : "Si l'Europe achève le marché unique, sur une période de 10 ans, elle augmentera son PIB de 3 %".

Une croissance européenne modérée de 1,2 % en 2026

Le FMI propose plusieurs options pour stimuler la compétitivité européenne : la réduction de la fragmentation réglementaire, le soutien à la mobilité de la main-d'œuvre, la facilitation des fusions bancaires transfrontalières, l'intégration du marché de l'énergie et l'avancement de l'Union des marchés de capitaux (UMC).

L'UMC vise à permettre aux investissements et à l'épargne de circuler de manière transparente entre les États membres. Les entreprises d'un pays de l'UE peuvent ainsi obtenir plus facilement des fonds d'un autre État membre, ce qui favorise leur croissance et la création d'emplois.

Pour l'avenir proche, le FMI prévoit une croissance modérée de la zone euro de 0,8 % en 2025, puis de 1,2 % en 2026, les tensions commerciales et géopolitiques pesant sur les investissements et la consommation.

Quant aux taux d'intérêt, le FMI estime qu'"une orientation de la politique monétaire proche de la neutralité est justifiée", car l'inflation globale se rapproche de l'objectif de 2 % de la BCE.

Le FMI recommande par ailleurs aux pays dotés de finances publiques solides de soutenir les nations dont la marge de manœuvre est plus réduite.

"Il est essentiel de veiller, lors de la mise en œuvre des règles budgétaires de l'UE, à ce que les pays présentant de faibles risques budgétaires et ayant l'intention d'augmenter leurs dépenses pour stimuler la croissance potentielle et renforcer la résilience ne soient pas empêchés de le faire par les règles", peut-on lire dans la déclaration de jeudi.

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