L'orchestre de la paix a enflammé le festival de Salzbourg

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Par Euronews
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L'orchestre du Divan d'Orient et d'Occident, dirigé par le charismatique Daniel Barenboïm, réunit depuis 1999 des musiciens israéliens et arabes.

C’est un orchestre emblématique porté par un chef d’orchestre charismatique. Le West-Eastern Divan Orchestra a enflammé cet été encore les festivals européens.

Impressions from yesterday evening's performance of the West-Eastern Divan Orchestra. [©SF/Marco Borrelli] pic.twitter.com/YYI8VRNibh

— Salzburg Festival (@SbgFestival) 12. August 2016

Fondé par Daniel Barenboïm – le maestro argentino-israélien engagé pour la paix – et par Edward Saïd, intellectuel américano-palestinien, aujourd’hui décédé, l’orchestre du Divan d’Orient et d’Occident (en hommage à Goethe) présente cette particularité, depuis 1999, de réunir des musiciens arabes et israéliens.

A l’origine, une ambition humaniste et philosophique plus que politique : l’idée était, et est toujours, de rapprocher les peuples pour surmonter les obstacles par la musique en favorisant le dialogue interculturel.

En tournée à Salzbourg, euronews a rencontré Daniel Barenboïm et son orchestre.

“Depuis toutes ces années, le public m’a témoigné toute sa reconnaissance et je pense que cela me donne quelques responsabilités. J’ai fait le choix de m’engager pour cet orchestre”, confesse le maestro. Son orchestre philarmonique est composé d’une centaine de musiciens qui répètent ensemble durant quelques semaines par an avant de se produire sur les scènes les plus prestigieuses.

“Je suis flatté quand on me dit que c’est un orchestre pour la paix. Mais cet orchestre n’amène pas la paix. Ce que peut faire cet orchestre, c’est de montrer qu’il y a une égalité entre les musiciens”.

Tyme Khleifi, une Palestinienne de Ramallah, et Perry Tal, une Israélienne de Tel Aviv, illustrent ce rapprochement culturel. Les deux violonistes partagent le même pupitre depuis plus de six ans.

Cette année, l’orchestre du Divan d’Orient et d’Occident a rejoué des extraits de Richard Wagner. Une provocation pour certains. En Israël, le compositeur allemand du XIXe siècle reste maudit. Mais l’oeuvre de Wagner passionne Barenboïm.

“Nous avons joué Wagner en 2005 pour la première fois avec l’orchestre. C‘était à la demande des joueurs de cuivre israéliens parce que Wagner a écrit des partitions importantes pour les cuivres. On en a discuté avec l’orchestre et absolument tout le monde était d’accord pour jouer ça.”

“Je pense que cet orchestre est devenu un mythe”, affirme le maestro. “Quand vous pensez qu’il est composé de musiciens libanais, syriens, jordaniens, égyptiens, palestiniens, israéliens, iraniens et que nous nous ne pouvons pas jouer dans tous leurs pays, je me dis que c’est triste. Je pense cela sera certainement possible un jour. Si je suis toujours là, je ne sais pas. En tous cas, je le souhaite beaucoup.”

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