La Fondation Cartier pour l'art contemporain accueille une exposition consacrée au travail de la Brésilienne Claudia Andujar. La photographe a consacré sa vie à défendre les Yanomami, peuple indigène d'Amazonie.
PUBLICITÉLa fondation Cartier ouvre ses portes à Claudia Andujar et aux indiens Yanomami. Une exposition forte de la photographe d'origine suisse qui a consacré sa vie à la défense de ce peuple indigène d'Amazonie. 300 clichés noir et blanc datant des années 70 et 80, témoignage d'un peuple menacé par la déforestation et l'orpaillage, cible privilégiée du nouveau gouvernement brésilien.
"Le président actuel du Brésil, Jair Bolsonaro, est un président très différent de ceux que nous avons eu par le passé, constate le shaman Davi Kopenawa, porte-parole des Indiens yanomami. Comme à l'époque de la dictature militaire, nous avons quelqu'un au pouvoir qui n'aime pas les Amérindiens, qui n'aime pas l'environnement, qui ne comprend pas la valeur de la forêt en Amazonie, et qui ne comprend pas que nous, les indigènes, respectons la forêt et que nous la défendons".
Pellicules infrarouges, superpositions, vaseline sur l’objectif pour jeux de flou et de lumière. Claudia Andujar a utilisé son appareil photo comme une arme pendant plus d'un demi-siècle. Elle a ainsi évité un génocide disent certains.
Agée de 88 ans, Claudia Andujar est née Claudine Haas, d'un père hongrois et d'une mère suisse. Après avoir grandi en Roumanie, elle se réfugie en Suisse au moment de la déportation de son père durant la seconde guerre mondiale. Elle prend son nom actuel de son mariage avec l'Espagnol Julio Andujar. Installée au Brésil depuis 1956, elle a pris la nationalité brésilienne en 1971.
"Claudia Andujar, La lutte Yanomami" une exposition à découvrir jusqu'au 10 mai prochain à Paris. La Fondation Cartier présentera ensuite le travail de la Brésilienne au Fotomuseum de Winterthur, en Suisse, à partir du 6 juin 2020.