Kim Phuc n'avait que 9 ans quand sa vie a basculé dans l'horreur. Brûlée à 65% au napalm, elle retrouve symboliquement "Nick" Ut, qui l'a photographiée avant de la sauver... 50 ans après, leur amitié est indéfectible.
La photo de cette petite fille vietnamienne victime d'un bombardement américain au Napalm est devenu le symbole de l'horreur de la guerre. C'était le 8 juin 1972. Elle avait 9 ans.
C'est l'une des photos les plus marquantes du XXème siècle.
50 ans après Kim Phuc a retrouvé pour l'occasion "Nick" Ut, le photographe qui a pris les clichés pour l'agence de presse AP. Elle a émigré au Canada où elle vit maintenant avec son mari. Elle est maintenant grand-mère.
Nick Ut était alors présent au Viêt Nam pour le compte de l'agence Associated Press, par qui il avait été embauché à l'âge de 21 ans à la suite du décès de son frère, photographe au sein de la même agence.
Il réalisa des milliers de clichés de la guerre, dont celle-ci, passée à la postérité. Le 8 juin 1972, il était à proximité du village de Phuc, attaqué par des avions sud-vietnamiens qui ont largué du napalm sur les troupes et les civils. Ut a entendu les cris de Phuc qui courait pour échapper à son village en feu et a pris cette photo.
Après avoir pris les photos d'elle et des autres, il a fait monter Phuc dans son véhicule et l'a emmenée à l'hôpital. Ils sont tous deux d'accord pour dire que c'est ce qui lui a sauvé la vie. Elle avait des brûlures sur plus de 65 % de son corps. Il l'a ensuite conduite dans un petit hôpital, en montrant son badge de presse américain et en exigeant que les médecins la soignent.
La photo a remporté le prestigieux prix Pulitzer.
Et depuis ce 8 juin 1972, Nick et Kim entretiennent une amitié indéfectible qui dure depuis un demi-siècle.