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Paris célèbre le breakdance pour ses débuts olympiques

Logan Edra, de l'équipe américaine de breakdance, danse avec ses coéquipiers sur la Seine à Paris, en France, lors de la cérémonie d'ouverture.
Logan Edra, de l'équipe américaine de breakdance, danse avec ses coéquipiers sur la Seine à Paris, en France, lors de la cérémonie d'ouverture. Tous droits réservés Ashley Landis/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Ashley Landis/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Cyril Fourneris
Publié le
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Cet article a été initialement publié en anglais

L'ambiance s'échauffe à Châtelet, haut lieu de la culture hip-hop à Paris, qui s'est préparé à célébrer l'arrivée de la danse aux Jeux olympiques.

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Un demi-siècle après son apparition dans les rues de New York, le breaking ou breakdance fait ses débuts olympiques ce vendredi à Paris.

Cette semaine, à Châtelet, en attendant le début des épreuves de breakdance, des centaines de personnes assistent à des battles de breakdance.

"L'apparition du break aux Jeux Olympiques va mettre en lumière une discipline à la fois surprenante et très physique. Il y a de très beaux mouvements, mais le plus important pour moi, c'est la créativité", explique Bboy Diego, un danseur venu de La Rochelle pour participer à l'événement.

Né dans le quartier du Bronx à New York dans les années 1970, le breaking a connu une ascension fulgurante dans le monde entier.

Aujourd'hui, les meilleurs danseurs du monde s'affrontent régulièrement lors de tournois internationaux, mais pour certains membres du mouvement, la compétition ne représente pas totalement les valeurs du break.

"Le breaking aux Jeux, c'est cool parce qu'on se fait remarquer en tant que sport, mais c'est avant tout un art. À l'origine, cela se passait dans la rue et tout le monde pouvait y participer. Pour moi, les valeurs fondamentales sont le partage et le plaisir, pas la compétition", explique Bgirl Vibe, une breakdanceuse de 16 ans présente à Paris.

Un nouveau sport olympique

"Cela fait 40 ans que je suis dans le hip hop, je viens de la culture, mais maintenant, je représente le sport. Sport ou culture, peu importe. C'est très bien que nous soyons dans le sport, parce que c'est une bonne promotion pour la rupture", déclare OG SAMSON, une figure du hip-hop venue de Slovénie pour entraîner plusieurs athlètes participant aux Jeux olympiques.

Seize danseurs et seize danseuses s'affronteront dans des battles d'environ une minute chacune, ce vendredi et samedi, dans une arène construite sur la place de la Concorde, au cœur de Paris. Deux d'entre eux remporteront les premières médailles d'or de breaking de l'histoire olympique.

Après le skateboard et le surf à Tokyo, le breaking a été choisi par le CIO dans le but d'adapter aux Jeux les pratiques sportives contemporaines du monde entier.

Considérée comme un sport supplémentaire à Paris, la discipline n'a pas été retenue pour Los Angeles en 2028.

Danse ou sport ?

La danse a fait l'objet de nombreuses recherches au cours des siècles, de Darwin aux neuroscientifiques qui ont récemment démontré ses bienfaits sur le cerveau. Selon les scientifiques, la danse permet de découvrir son corps, d'explorer l'espace et de créer des liens sociaux.

"Dans tous nos projets, nous constatons qu'un lien se crée entre les groupes. Les gens ne se connaissent pas et tout à coup, il y a une unité, une union par la danse", explique Vincent Delétang, l'un des chorégraphes impliqués dans l'exposition.

Dans une exposition intitulée "Danser", mise en place pour promouvoir l'événement à Paris à l'occasion des Jeux, les familles traversent plusieurs espaces nommés "Marcher", "Tourner", "Sauter", puis "Se rencontrer" lors d'un bal toutes les demi-heures.

Christian Walker (B-Boy Mach Phive) affronte Brandon McCrimmon (B-Boy No Centss), lors de l'événement de breakdance Red Bull BC One East Cypher, le 12 août 2023.
Christian Walker (B-Boy Mach Phive) affronte Brandon McCrimmon (B-Boy No Centss), lors de l'événement de breakdance Red Bull BC One East Cypher, le 12 août 2023.Frank Franklin II/Copyright 2023 The AP. All rights reserved.

L'exposition est davantage axée sur le mouvement que sur l'image. Il n'y a pas de miroir, et la technologie transforme les visiteurs en avatars, pour travailler sur le mouvement et le lâcher-prise.

"La danse est vraiment l'une des premières formes d'expression à être apparue en même temps que l'être humain. La danse est apparue dans le cadre de célébrations religieuses, de divertissements, de l'envie de se célébrer... On le voit en ce moment aux Jeux olympiques, quand tout le monde tape des mains en même temps pour soutenir un mouvement sportif, ou quand une Ola est lancée dans le stade", a déclaré Vincent Delétang.

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"La motricité des enfants intervient dès la naissance. C'est en grandissant que les inhibitions interviennent, parce que c'est une question d'image. Mais petit à petit, on arrive à mettre ça de côté", commente M. Delétang, qui dit avoir commencé à danser dans les fêtes de famille avant de s'inscrire à la danse à l'adolescence et de faire de la danse contemporaine son métier.

L'exposition "Danser" est présentée à la Cité des sciences et de l'industrie, à Paris, jusqu'en décembre.

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