En janvier 1933 sombrait mystérieusement le ferry polonais Jan Heweliusz, après avoir pris la mer depuis Świnoujście, pour rejoindre Ystad, en Suède. Un drame raconté dans la nouvelle série phare de Netxflix, disponible dès le 5 novembre sur la plateforme.
Dans la nuit du 13 janvier 1993, le ferry Jan Heweliuszquittait le port de Świnoujście, en Pologne, à destination d'Ystad, en Suède. Ce début de traversée de la mer Baltique aboutit à la plus grande catastrophe maritime en temps de paix de l'histoire de la Pologne. Au total, 56 personnes sont mortes dans le naufrage, dont 36 passagers et 20 membres d'équipage et seules neuf personnes ont survécu. Ce drame est porté à l'écran dans la nouvelle série polonaise de Netflix, "Heweliusz", disponible sur la plateforme depuis mercredi 5 novembre.
Un drame social et judiciaire
La série présente la catastrophe du point de vue des deux personnages principaux : le survivant de la tragédie, qui lutte contre la culpabilité, et la veuve d'une des victimes de la catastrophe.
Dans le contexte de la Pologne communiste, l'histoire dépeint un système judiciaire tendu dans lequel le capitaine du navire devient le principal responsable, malgré la complexité et le mystère entourant l’accident.
Le ferry, au moment de la traversée, avait déjà accumulé une trentaine d’incidents majeurs, dont un naufrage partiel plus de dix ans auparavant.
"Une grande partie de la série est consacrée à cette catastrophe, mais une partie encore plus importante porte sur ce qui s'est passé par la suite. La série raconte l'histoire des personnes qui sont restées à terre, qui ont perdu des êtres chers, mais aussi des personnes qui ont survécu à la catastrophe. Ce n'est pas seulement un film une castastrophe, c'est aussi un drame, un drame social et drame judiciaire", confie Jan Holoubek, réalisateur de la série.
Bien que fictive, la série s’efforce de rester fidèle à la réalité."Kasper Bajon, qui a écrit le scénario, a consulté des dizaines de dossiers, a parlé à de très nombreuses personnes touchées par la catastrophe. Il y a donc une grande part de vérité", poursuit Jan Holoubek.
Un large éventails d'effets spéciaux
La production se distingue par des moyens colossaux : 120 personnages, 3000 figurants et un large éventail d'effets spéciaux.
"Ce projet est l'un des plus difficiles et des plus exigeants que je connaisse dans l'histoire du cinéma polonais. Principalement en raison de l'importance du nombre de plans entièrement numériques, en particulier les plans de l'Heweliusz, naviguant de nuit en pleine tempête. Je n'avais encore jamais vu un film comportant plus de 60 plans entièrement numériques", témoigne Krzysztof Hrycak, qui supervise les effets spéciaux de la série.
"Il s'agit certainement d'une série unique dans la mesure où environ un millier de plans au total ont nécessité différents types d'effets spéciaux, lourds ou légers", poursuit-il.
L'ampleur du projet reflète le développement dynamique de l'industrie polonaise du cinéma, de la télévision et de la post-production.
"Pas moins de 95 % de cette série a été réalisée en Pologne, par des Polonais, et il me semble que l'industrie est absolument compétitive à l'échelle européenne ou mondiale", précise le réalisateur Jan Holoubek.
"Je pense que la Pologne évolue dans une très bonne direction, parce qu'au moins, d'une production à l'autre, nous réalisons des films ou des séries qui comportent une part croissante d'effets spéciaux, ce qui, du point de vue de la complexité, est très important pour nous, mais aussi, d'une manière générale, parce que ces productions sont de mieux en mieux réalisées et avec de plus en plus de panache", pour Krzysztof Hrycak.
La série est à découvrir dès maintenant sur Netflix.