Santé : à quand des aliments moins gras, moins sucrés et moins salés ?

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Par Euronews
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Israel, un jeune internaute espagnol habitant Alicante, a fait part de sa question à euronews. La voici :

“Pourquoi tous les pays européens ne s’unissent pas pour demander la diminution du sucre et du sel dans les aliments destinés aux enfants comme le coca-cola, les céréales, les frites alors que l’on sait qu’ils peuvent contribuer à l’obésité, à l’hypertension ou au diabète ?”

Pour apporter des réponses à Israel, nous avons interrogé Jean-Paul Allonsius, Président de l’association “Journée européenne de l’Obésité”.

“Mon grand-père qui était pâtissier disait : “Quand un pâtissier n’a pas d’idées, il rajoute du sucre !” Déjà, cela vous permet de savoir un petit peu ce qui se passe au niveau du sucre,” souligne-t-il. “Et avec le sel, fatalement vous buvez. Quand vous avez mangé salé, vous avez besoin de boire.”

“L’agroalimentaire, l’industrie dans son intégralité,” poursuit le Président de l’association “Journée européenne de l’Obésité”, “utilise aujourd’hui trop de graisses, trop de graisses saturées, trop de sel et trop de sucre. Ces quatre ingrédients-là sont peu coûteux pour elle, ce qui lui permet de réduire ses coûts de production et de faire de meilleures marges, de faire des profits.”

“Donc quelque part, nous, en tant que consommateurs, nous payons de notre santé leurs excès à ce niveau-là. Ce qui est bien évidemment dommageable”, regrette-t-il, avant d’ajouter : “Un Européen sur deux est déjà en sur-poids, ce sur-poids nuit à sa santé et donc on peut effectivement dire que nous sommes en épidémie. Nous pouvons également ajouter que 21 millions d’enfants souffrent déjà de sur-poids dans l’UE – ce qui est considérable – et que chaque année, nous voyons 400.000 nouveaux cas rejoindre le sur-poids et l’obésité.”

“‘Evidemment la prévention, c’est très important, ce sont nos générations futures qui sont en jeu, mais que faisons-nous de la moitié de la population qui est déjà atteinte ?” s’interroge Jean-Paul Allonsius.

“De notre côté, nous demandons à ce que soient réduits les taux de graisses, graisses saturées, sel et sucre dans l’alimentation qui nous est offerte et la Commission européenne s’est déjà prononcée en faveur de cette argumentation,” rappelle-t-il. “Reste à la voir réellement réalisée par tous les industriels en Europe. Je pense qu’un certain nombre d’entreprises (je ne vais peut-être pas les citer parce que ce n’est pas mon rôle) font déjà un pas en modifiant leurs recettes, vont déjà chercher à communiquer dans le sens d’une responsabilisation, non pas du client cette fois-ci, mais véritablement de leur entreprise face à l’enjeu actuel de cette perte de poids que nous devons tous réaliser.”

“Mais, vous savez,” conclut le Président de l’association “Journée européenne de l’Obésité”, “moins de sucre, de graisses, de graisses saturées et de sel, cela ne nuit pas aux personnes saines non plus !”

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