Depuis quelques décennies, l’Allemagne accueille de facto de nombreuses populations étrangères. Aujourd’hui, un habitant sur cinq est issu de l’immigration. Mais l’intégration ne va pas de soi.
A Neukölln, un quartier populaire de Berlin justement connu dans tout le pays pour concentrer les difficultés que peut poser l’arrivée d’immigrés, le maire social-démocrate veut bousculer la classe politique – notamment de gauche – sur ces questions.
Dans sa ville, des associations aident les jeunes en difficulté notamment d’origine étrangère à obtenir un diplôme ou démarrer un apprentissage. Certains cherchent parfois pendant des années, une place d’apprenti, en vain. C’est le cas de Fatih et de nombreux autres jeunes d’origine turque.
Pendant qu‘à Neukölln, on tire la sonnette d’alarme, dans les régions riches du sud du pays, on mène un programme considéré comme exemplaire par le Conseil de l’Europe et l’Unesco. Stuttgart avec ces 40% d’habitants issus de l’immigration a lancé l’“Alliance pour l’intégration.” La population immigrée est considérée comme un atout par la Ville. Les supports d’information sont traduits en différentes langues. Les administrations font appel à des personnes d’origine étrangère. Elles offrent aux jeunes d’origine étrangère, des places d’apprentissage en leur sein, voire finissent par les recruter.
Le projet encourage aussi la participation de citoyens bénévoles qui se font appeler “parrains.” L’une d’entre elles, avocate née de parents turcs, est un modèle d’intégration. Elle estime que “Stuttgart parvient vraiment à faire vivre une culture de bienvenue.” Ce qui bien sûr, est plus facile à mettre en place dans une ville florissante accueillant de grandes entreprises automobiles.