La Belgique fait partie des rares pays comme le Luxembourg et les Pays-Bas où “le fait pour un tiers de mettre fin à la vie d’une personne à sa demande” est légal. Il n’en demeure pas moins que la question de l’euthanasie est sensible et polémique même si une majorité de Belges y est favorable.
Le Parlement belge s’apprête aujourd’hui à aller plus loin : ses deux chambres devraient adopter dans les prochains mois, une extension de la loi aux patients de moins de 18 ans, quelque soit leur âge, sous certaines conditions. C’est ce que souhaitent de nombreux médecins confrontés à la souffrance d’enfants atteints de maladies incurables. Pour ses partisans, l’euthanasie est un acte de dignité et d’humanité.
Mais après plusieurs cas controversés, certains s’interrogent sur la façon dont les médecins peuvent déterminer que les souffrances sont trop fortes pour leur patient. Y a-t-il un risque que cet acte soit pratiqué sans discernement, que les praticiens ne se conforment plus à leur éthique ? En tout cas, depuis l’entrée en vigueur de la loi dans le pays en 2002, aucun médecin n’a été poursuivi pour une quelconque irrégularité.
D’autres critiques, notamment dans les milieux religieux, rejettent l’idée d‘étendre la législation aux plus jeunes en se demandant si les enfants sont en capacité de décider qu’on les aide à mourir et affirment plus globalement qu’il faut plutôt s’interroger sur le sens de la vie que de vouloir l’interrompre.