Jens Stoltenberg : "Une Russie qui s'affirme, cela change la donne pour l'OTAN"

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Par Euronews
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Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a assisté, en compagnie de hauts responsables alliés et de commandants militaires à plusieurs

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Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a assisté, en compagnie de hauts responsables alliés et de commandants militaires à plusieurs séances d’entraînement de l’Opération Trident au Portugal. Ces exercices sont destinés à démontrer les compétences et la réactivité des forces marines.
Les alliés ont mené des opérations de protection de ports, un assaut amphibie sur une plage ainsi qu’un exercice d’arraisonnage en simulant une intervention dans un cas de contrebande d’armes à feu.

Tous ces officiels ont inspecté le porte-hélicoptère britannique HMS Ocean qui croisait au large de la péninsule portugaise de Troia.

Plus de 36 000 hommes et femmes de plus de trente pays ont participé à l’opération Trident 2015. Les séances d’entraînement militaire, qui ont commencé le 19 octobre se sont achevées ce vendredi.

Andrei Beketov, Euronews :

“Lors de cet exercice, l’OTAN a clairement mené des opérations offensives, des entraînements à l’attaque. Qu’est-ce que cela nous dit sur la stratégie de l’OTAN ? Est-ce qu’elle est en train d‘évoluer ?”

Jens Stoltenberg, secrétaire général de l’OTAN :

“ L’OTAN est une alliance défensive et notre tâche principale est de protéger nos alliés contre toute menace. Tout ce que nous faisons est proportionné, pleinement cohérent avec nos engagements internationaux. Mais nous devons répondre quand nous voyons un environnement sécuritaire qui pose de nouveaux défis, quand nous voyons des troubles politiques, de la violence qui s‘étend au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Une Russie qui s’affirme, qui a depuis de longues années construit des capacités militaires, y compris le long des frontières de l’OTAN, cela change la donne.”

Euronews :

“Quel problème la présence russe pose-t-elle, particulièrement en Méditerranée, mais aussi dans la région de la Baltique ?”

Jens Stoltenberg :

“C’est quelque chose que les experts assimilent à un refus d’accès à la zone. Cela signifie que la Russie a déployé différentes capacités, qui nient aux autres forces tout accès à cette zone. Cela réduira bien sûr notre capacité à renforcer notre présence si nécessaire.”

Les exercices de l’opération Trident 2015 sont les plus importants menés par l’OTAN depuis 13 ans.

Euronews :

“Nous avons pu observer davantage d’exercices militaires en Europe récemment. Qui est derrière cette escalade et est-ce justifié ?”

Jens Stoltenberg :

“Je suis inquiet quand je vois que la Russie a mené des exercices hâtifs et que les observateurs ne sont pas invités à ces exercices et cela, bien sûr, diminue notre capacité de prévision et diminue la transparence.”

Euronews :

“Le président russe a dit qu’il envisageait de tenir son arsenal nucléaire prêt au cas où il doive défendre la Crimée. Pourquoi n’avez-vous pas tenu compte de cela pendant ces exercices ?”

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Jens Stoltenberg :

“Parce que nous croyons fermement que les armes nucléaires doivent être traitées de façon très prudente, prévisible et pour nous, les armes nucléaires font partie de la dissuasion.”

Euronews :

“L’OTAN est-elle toujours en train de construire un bouclier anti-missiles ?”

Jens Stoltenberg :

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“Nous continuons comme prévu le développement du système de défense anti-missiles en Europe. Cela fait partie de notre force dissuasive et la raison pour laquelle l’OTAN veut continuer d’avoir une forte défense collective, ce n’est pas parce que nous voulons la guerre, mais parce que nous voulons l’empêcher.”

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