Dans cette édition d’Insiders, nous prenons le pouls des inquiétudes que peut inspirer la Russie à l’heure où certains la taxent d’expansionnisme dans l’Est et le Nord de l’Europe et d’ingérence dans
Dans cette édition d’Insiders, nous prenons le pouls des inquiétudes que peut inspirer la Russie à l’heure où certains la taxent d’expansionnisme dans l’Est et le Nord de l’Europe et d’ingérence dans les élections présidentielles de plusieurs pays occidentaux. Des pays européens comme la Pologne et la Suède ont décidé de prendre les devants et de se remilitariser.
Pour le meilleur ou pour le pire, la Russie continue de faire les gros titres : elle serait devenue l’amie des Etats-Unis, voire plus. Elle aurait peut-être aussi interféré dans les élections de plusieurs pays occidentaux. Mais, dans l’Est et le Nord de l’Europe, ce ne sont pas de simples soupçons qui font peur, mais bien les supposées velléités expansionnistes de la Russie.
Que ces peurs soient légitimes ou non, le fait est que plusieurs pays ont augmenté leurs dépenses militaires, rétabli le service militaire obligatoire et s’entraînent régulièrement avec les forces de l’OTAN. Et le refus de Donald Trump de réitérer le principe d’assistance mutuelle au sommet de l’OTAN la semaine dernière n’a pas contribué à apaiser les inquiétudes.
Pologne : remilitarisation tous azimuts
Prenons la Pologne, un des quatre pays européens qui comme le veut la règle au sein de l’OTAN, consacre 2% de son PIB à la défense. Comme l’Estonie, la Lituanie et la Lettonie, la Pologne accueille depuis peu des troupes de l’OTAN sur son sol. Mais elle va plus loin depuis l’annexion de la Crimée par la Russie : la Pologne tolère la multiplication des unités paramilitaires qui s’entraînent à contrer une potentielle menace russe, mais elle est aussi en train de constituer une nouvelle armée de volontaires qui devrait compter 53.000 hommes et femmes d’ici à 2023. Notre reporter Hans von der Brelie a rencontré les membres d’une unité paramilitaire près de Varsovie.
La Pologne prévoit de recruter dès septembre 35.000 paramilitaires pour renforcer sa défense vis à vis de la Russie. https://t.co/Ms1KvEuzhl
— Robin Cornet (@robincornet) June 3, 2016
La Suède, sentinelle de la Baltique
A première vue, la Suède semble suffisamment éloignée de la Russie pour ne pas se faire de souci. Mais c’est sans compter avec l’enclave de Kaliningrad située sur l’autre rive de la mer Baltique où la Russie a déployé des missiles à capacité nucléaire. Même si les deux pays disent haut et fort exclure une intervention russe, la Suède a rétabli le service militaire obligatoire, augmenté ses dépenses militaires et renforcé ses liens avec l’OTAN. Valérie Gauriat s’est rendue à Gotland, une île suédoise au large de Kaliningrad où bientôt, la Suède redéploiera des troupes de façon permanente.
Préoccupée par la Russie, la Suède rétablit le service militaire https://t.co/GrW5Jw3hUU par
stockholmoise</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/AFP?src=hash">#AFP</a></p>— Agence France-Presse (
afpfr) 2 mars 2017
Sven Biscop : “Si l’UE ou l’OTAN se divisent, la Russie l’exploitera”
Spécialiste de la défense et de la sécurité européenne, Sven Biscop, professeur au Egmont Institute à Bruxelles, les Européens “ne sont pas menacés militairement par la Russie”, mais ils doivent mieux se protéger contre les risques de “cyber-menace” russe. Pour lui, les Russes font bien souvent, preuve “d’opportunisme” et “si l’Europe ou l’OTAN se divisent, la Russie l’exploitera.”
Trump First, by Sven Biscop
EgmontInstitute</a>: <a href="https://t.co/a2mzfvOFNq">https://t.co/a2mzfvOFNq</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Trump?src=hash">#Trump</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/NATO?src=hash">#NATO</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/Europe?src=hash">#Europe</a> <a href="https://twitter.com/hashtag/EU?src=hash">#EU</a> <a href="https://t.co/4h5PAV67Ax">pic.twitter.com/4h5PAV67Ax</a></p>— Egmont Institute (
EgmontInstitute) 29 mai 2017