Le lobbying croissant de Facebook auprès de l’UE

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Tous droits réservés REUTERS/Dado Ruvic
Par Grégoire Lory
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Le réseau social fait désormais partie des poids lourds du lobbying à Bruxelles.

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En quelques années Facebook est devenu l'une des entreprises les plus influentes auprès des institutions européennes. Le réseau social est arrivé en 2012 dans les radars du registre de transparence de l'Union qui comptabilise les lobbyistes actifs auprès de l'UE. Le géant américain a dépensé l'année dernière plus de deux millions d'euros à Bruxelles, ce qui classe la société à la 11e place des activités de lobbying. Mais cette influence peut se mesurer autrement souligne le directeur de l’ONG Corporate Europe Observatory. "Au cours des trois dernières années Facebook a eu 88 réunions avec le sommet de la Commission et c'est un chiffre assez remarquable pour une entreprise américaine d'obtenir ce niveau d'accès", détaille Olivier Hoedeman.

Le vice-président de la Commission européenne Andrus Ansip a rencontré en début de semaine le patron de Facebook. La réunion est qualifiée de "constructive" par l'institution. Au Parlement européen, le député allemand Axel Voss estime que cette activité de lobbying n'a rien de répréhensible et qu'il veut écouter toutes les voix du secteur numérique. "Il y a une sorte de compétition des idées et c'est ce que nous devons savoir. Donc je dis oui, rassemblons tout le monde et discutons de tous les sujets", explique-t-il. 

L'écologiste Jan Philipe Albrecht souhaiterait pouvoir évoquer avec le patron de Facebook l'ensemble des législations européennes liées au secteur numérique. " Il devrait nous dire jusqu'à quel point ils sont prêts à suivre nos intérêts et nos idées", précise le parlementaire.

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