La sortie du Royaume-Uni de l’UE est dans tous les esprits au Parlement européen.
Si les députés européens ont repris leurs travaux en session plénière à Strasbourg, les esprits sont accaparés par le Royaume-Uni et les tergiversations du monde politique à Londres. Après le déplacement lundi du Premier ministre britannique au Luxembourg, les négociations semblent toujours piétiner. Pour certains eurodéputés il y a toujours peu de raison de croire Boris Johnson. Il a surtout "travaillé intensément au cours de ces dernières années à projeter l'image d'une personne qui n'est pas digne de confiance, au moins pour les 27 Etats membres et il a réussi", assène le co-président du groupe des Verts, Philippe Lamberts.
D'autres élus sont plus indulgents. Le socialiste Pedro Silva Pereira reconnaît qu’il sera difficile de trouver une solution sur le backstop, le filet de sécurité pour empêcher le retour d’une frontière sur l’île d’Irlande. Mais il assure qu’ils soutiendront "une extension de l'article 50 si aucun accord n'est trouvé car cela apparaît comme la seule solution pour éviter le scénario catastrophique d'un Brexit sans accord". Les députés se prononceront mercredi sur une résolution qui doit définir les conditions pour accepter un nouveau report du Brexit, si Londres en fait la demande.