Amnesty International dénonce l’approche partiale de l’UE pour venir en aide aux défenseurs des droits de l’homme.
En pleine Assemblée générale de l'ONU, l'Union européenne est accusée de subjectivité en matière de défense des droits de l'homme. L'attaque vient d'Amnesty international qui a publié ce mercredi un rapport. L'ONG dénonce la discrétion européenne concernant l'Arabie Saoudite quand les 28 n'hésitent pas à hausser le ton lorsqu'il s'agit de la Chine ou de la Russie. "Nous avons vu des façons innovantes où les délégations européennes ont apporté leur soutien aux défenseurs des droits de l'homme, elles les ont nommés, elles ont assisté aux procès, elles ont appelé à la libération des personnes emprisonnées. Nous voulons plus d'initiatives de ce type", plaide Eve Geddie, directrice d’Amnesty International Europe. Elle demande aussi une approche plus "audacieuse" des 28. Avec la Chine, la Russie et l'Arabie Saoudite le rapport s'est aussi penché sur la situation de ces cinq dernières années au Burundi et au Honduras.
Les militants des droits de la femme, les personnes LGBT, les peuples autochtones et les défenseurs de l'environnement sont particulièrement menacés. Au Parlement européen, la situation en Amérique du Sud est suivie de près car un accord commercial avec le Mercosur est en cours de ratification. Mais l’eurodéputée écologiste Hannah Neumann déplore "des intérêts nationaux, égoïstes, de certains pays membres sur certaines questions qui empêchent l'Union européenne de tenir une position commune". Plusieurs défenseurs brésiliens des droits l'homme sont sur la liste des personnalités nommées pour le prix Sakharov 2019 du Parlement européen, prix qui récompense la liberté de penser.
Les brèves de Bruxelles :
- La recherche européenne se rassemble
Lancement à Bruxelles des premières journées européennes de la recherche et de l'innovation. L'événement veut rassembler industriels et scientifiques pour évoquer l'avenir du secteur européen.
- L’UE s’apprête à sanctionner
L'Union européenne devrait sanctionner sept Vénézuéliens. Ces personnalités sont accusées d'être liées à des cas de torture et de violation des droits de l'homme. Les ambassadeurs des Etats membres ont aussi approuvé le principe de sanctions contre le Nicaragua. La décision doit maintenant être approuvée par les ministres.