Élargissement de l'UE : après le "non" de la France, la Macédoine du Nord reste déterminée

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Par euronews
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Deux mois après le rejet des négociations d'adhésion de la Macédoine du Nord et de l'Albanie par une poignée de pays dont la France, le ministre des Affaires étrangères nord-macédonien se confie à Euronews.

Dans une interview à Euronews, le ministre des Affaires étrangères nord-macédonien rappelle la détermination de son pays à rejoindre l'UE. "Je ne pense pas que notre région ait une alternative sur le plan stratégique", a-t-il déclaré.

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Ils s'étaient vu répondre non. Leur réaction, en un mot : détermination.

En octobre dernier, la Macédoine du Nord et l'Albanie ont essuyé un sérieux revers : une poignée de pays, dont la France, a fait barrage à l'ouverture des négociations d'adhésion à l'Union européenne.

Pourtant, les Européens ont reconnu que la Macédoine du Nord avait avancé dans la bonne direction.

Le pays a notamment conclu un accord historique mettant fin à plusieurs décennies de différent avec la Grèce, qui a conduit à l'adoption du nom de Macédoine du Nord.

Dans une interview à Euronews, le ministre des Affaires étrangères nord-macédonien a déclaré être prêt à ce que l'un avance plus vite que l'autre.

"Je pense que le succès de l'un d'entre nous est une bonne nouvelle pour toute la région. En tant que bons voisins, nous pensons que l'Albanie devrait pouvoir entamer son voyage européen", a déclaré Nikola Dimitrov.

"Un, c'est toujours mieux que zéro"

"Si c'est nous deux, c'est encore mieux. Nous devons tous travailler à trouver un dénominateur commun. Mais si cela n'est pas possible, alors nous avons besoin d'une dynamique positive, pas d'une dynamique négative. Et un pays sur deux c'est toujours mieux que zéro", ajoute le chef de la diplomatie nord-macédonienne.

Le pays peut en tout cas compter sur le soutien de la nouvelle présidente de la Commission européenne_. "_Si nous ne leur offrons pas une perspective européenne, d'autres viendront combler ce vide", avait déclaré Ursula von der Leyen en novembre dernier.

La Commission européenne est d'ailleurs chargée de produire un document pour le début de l'année prochaine dans le but de revoir le processus d'adhésion.

Mais pour le chef de la diplomatie nord-macédonienne, il n'y a pas d'autre alternative pour son pays que de rejoindre, à terme, l'Union européenne.

"Je ne pense pas que notre région ait une alternative sur le plan stratégique. Je pense que nous y arriverons d’une manière ou d’une autre. Mais ce voyage serait plus facile si nous avions des amis et les outils nécessaires pour la mise en oeuvre de réformes", a déclaré Nikola Dimitrov à Euronews.

En octobre dernier, le Conseil européen a convenu de revenir sur cette question de l'élargissement avant le sommet UE-Balkans occidentaux, qui se tiendra à Zagreb en mai 2020.

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