Les entreprises Teva et Cephalon sont accusées d'avoir retardé l’entrée d’un médicament générique sur le marché européen.
La Commission européenne inflige une amende de plus de 60 millions d’euros contre deux entreprises pharmaceutiques. L’institution accuse la société israélienne Teva et l’américaine Cephalon d’entente afin de retarder l’arrivée sur le marché européen d’un médicament générique contre les troubles du sommeil.
Pour la vice-présidente de la Commission de telles pratiques sont illégales et intolérables. "Cela veut dire que pendant des années, les patients, les systèmes de santé nationaux et les contribuables ont été les perdants de la baisse des prix", insiste Margrethe Vestager.
L’affaire porte sur le modafinil, le produit phare de Cephalon. Le médicament est employé principalement pour les personnes qui souffrent de narcolepsie. Les principaux brevets concernant cette molécule ont pris fin en 2005 en Europe, date du début de l'entente qui s'est poursuivie jusqu'en 2011.
Interrogée par Euronews, l’entreprise Teva répond dans un communiqué qu’elle étudie la décision de la Commission. Mais elle '"continue de croire que l’accord sur le brevet du modafinil n’était pas contraire aux règles européennes de la concurrence". La société envisage de faire appel de cette décision.