Des interrogations sur l’accord entre l’Union européenne et la Chine

L'UE et la Chine annoncent un accord de principe sur les investissements
L'UE et la Chine annoncent un accord de principe sur les investissements Tous droits réservés Johanna Geron/AP
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Par Euronews
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L’accord global sur les investissements signé fin décembre ne fait pas l’unanimité en Europe. Il pourrait placer les 27 en position délicate avec le prochain président des Etats-Unis.

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Les relations entre l'Union européenne et la Chine connaissent une nouvelle dynamique. Le compromis global sur les investissements conclu le 30 décembre marque ce nouveau pas. Après sept ans de négociation cet accord de principe ouvre un peu plus le marché chinois aux entreprises européennes et réciproquement.

Mais ce texte provoque déjà des critiques de la part du prochain président des Etats-Unis. Joe Biden souhaite une stratégie coordonnée face à Pékin. Les reproches viennent aussi du Parlement européen. De nombreux eurodéputés soulignent qu'ils pourraient bloquer le compromis car ils estiment le document insuffisant en matière de défense des droits de l'homme. 

De plus, l'écologiste Reinhard Bütikofer juge que ce texte pourrait avoir des conséquences négatives sur les relations transatlantiques. "D'un côté l'équipe de Joe Biden a clairement indiqué qu'elle souhaitait des consultations le plus tôt possible et de l'autre les Européens ont montré des réticences", analyse le parlementaire allemand.

Mais certains estiment que le prochain président américain pourrait tout de même adopter un ton plus conciliant. C’est l’optimisme affiché par Jonas Parello- Plesner, directeur de Alliance of Democracies Foundation. "J_e pense que les deux camps souhaitent travailler ensemble en particulier concernant l'aspect autoritaire de la puissance chinoise_."

Si la Chine ne devait pas appliquer avec attention cet accord, cela pourrait entrainer davantage de coopération entre l'UE et les Etats-Unis en leur fournissant une position plus favorable. "La grande question est : peut-on faire confiance à la Chine actuellement?", s’interroge Jonas Parello- Plesner. Il cite la force employée par Pékin à Hong Kong malgré l’accord conclu avec le Royaume-Uni de ne pas toucher au système avant 2047. Il évoque aussi les tensions entre la Chine et l’Australie malgré un accord commercial. "Mon espoir est qu'avec l'équipe de Joe Biden qui arrive, nous allons agir de façon plus coordonnée et qu'à l'avenir nous arriverons à des accords à partir d'une position de force, les Etats-Unis et l'Europe ensemble", précise Jonas Parello- Plesner.

L'UE doit maintenant valider ce texte. Pour cela il faudra obtenir l'aval du Parlement européen et du Conseil, l'institution qui représente les Etats membres. Mais les oppositions politiques en Europe et aux Etats-Unis pourraient entrainer de longues procédures et retarder sa mise en oeuvre. Ce dossier marque aussi les difficultés de négocier avec une puissance politique toujours plus autoritaire mais qui représente un marché économique incontournable.

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