La présidente de la Commission européenne a rencontré plusieurs groupes politiques du Parlement européen pour répondre à leurs questions.
Elle est l’objet de toutes les critiques. La présidente de la Commission européenne doit s’employer à défendre la stratégie de vaccination de l’UE. Ursula von der Leyen a rencontré différents groupes politiques du Parlement européen pour évoquer les failles et essayer d’éteindre les polémiques.
Mais l’explication de texte n’a pas convaincu tous les élus. Tous reconnaissent les difficultés liées au développement en un temps record des vaccins et le défi logistique que représente l’augmentation rapide des capacités de production. Mais pour l’eurodéputée Sophie in 't Veld le problème est ailleurs. "Ce n’est pas seulement une question de vaccins. C’est aussi la façon dont la Commission, sous sa direction, mène les choses" qui explique la rupture de confiance, selon la libérale.
La question des livraisons est au centre des tensions. Les stocks sont encore limités. Dans ces conditions il paraît très difficile de parvenir à vacciner d’ici la fin de l’été 70% de la population. Ursula von der Leyen a précisé que l’UE a obtenu :
- 18 millions de doses en janvier
- 35 millions de doses sont attendues en février
- 55 millions de doses sont attendues en mars
- 300 millions de doses sont attendues au 2e trimestre
Les eurodéputés rappellent que la transparence est nécessaire mais il ne faut pas pour autant chercher de bouc émissaire. Le co-président des Verts au Parlement déplore le peu de communication concernant les contrats mais il rappelle que ce n’est pas ce facteur-là qui explique les retards de livraison. "Le problème c’est en fait les fournisseurs qui ne peuvent pas respecter leurs engagements de livraison", souligne l’eurodéputé. En revanche il ne comprend pas "qu’on laisse les mains libres aux géants pharmaceutiques et que l’on cible la Commission".
Ces dernières semaines se sont révélées parmi les plus délicates pour la présidence d’Ursula von der Leyen. Mais avec une campagne de vaccination qui tourne toujours au ralenti, ce test politique pourrait durer encore quelque temps.