Le chef de la diplomatie de l’Union européenne se défend

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Tous droits réservés OLIVIER HOSLET/AFP
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Par Euronews
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Malgré les critiques et les appels à la démission, Josep Borrell jusitifie son déplacement à Moscou la semaine dernière.

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Le chef de la diplomatie européenne est sous le feu des critiques. Devant les eurodéputés, Josep Borrell a défendu une nouvelle fois son déplacement la semaine dernière à Moscou. "Je crois que si nous considérions véritablement les droits de l'homme et les libertés publiques comme le coeur de notre projet politique, la situation d'Alexeï Navalny et de l'opposition russe exigeait une présence ferme et énergique", se justifie-t-il devant le Parlement européen.

Le responsable espagnol a toutefois adopté mardi un ton plus virulent à l'encontre des autorités russes. Il compte d'ailleurs proposer lors de la prochaine réunion des 27 ministres des Affaires étrangères de nouvelles sanctions contre la Russie.

Lors de ce déplacement, le ministre russe des Affaires étrangères a refusé de parler de l'opposant Alexeï Navalny. Sergueï Lavrov a aussi présenté l'UE comme un partenaire "peu fiable". Moscou a enfin décidé au cours de cette visite d'expulser trois diplomates européens. Josep Borrell est pointé du doigt pour sa faible réaction à tous ces propos.

Certains eurodéputés contestent désormais son autorité à l'heure où l'UE veut s'affirmer sur la scène internationale. "Ce n'est pas un coursier, il est le Haut-Représentant. Il a le devoir de garantir la position du Conseil de l'Union européenne. S'il n'est pas capable de le faire alors il doit partir", insiste l’eurodéputée libérale Sophie In’t Veld. La Néerlandaise estime que la crédibilité et l’autorité du diplomate "ont été sérieusement abimées". La Lettone Sandra Kalniete parle d’erreur d’appréciation. "Il a reçu de nombreux messages forts du Parlement européen qui lui recommandaient de ne pas y aller", explique l’élue chrétienne-démocrate qui estime que le Haut-Représentant "est tombé dans le piège élaboré par le Kremlin".

D'autres voix estiment que l'Union cherche encore le ton juste et ne doit pas laisser la Russie diviser les 27 sur la personnalité de Josep Borrell. "Ces critiques au sein de l'UE ne font que soutenir l'agenda politique russe. C'est exactement ce que veut voir Vladimir Poutine, il veut voir l'UE divisée", insiste l’eurodéputé Nacho Sanchez Amor (S&D).

Les présidents de la Commission européenne et du Conseil européen apportent leur soutien à Josep Borrell. Les relations avec la Russie seront évoquées en mars lors du sommet des chefs d'Etat et de gouvernement.

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