Les 27 demandent à Belgrade et Pristina de reprendre le dialogue.
L'Union européenne pousse la Serbie à reprendre le dialogue avec le Kosovo. Cette question était au coeur de la rencontre entre le président serbe et la présidente de la Commission européenne.
Les 27 se disent prêts à accélérer le processus d'adhésion de Belgrade à l'UE mais à la condition de noter des progrès avec Pristina. "Il faut que le processus se poursuive sans délai et avec des résultats malgré les difficultés qui nous le savons demeurent encore présentes", souligne Josep Borrell chef de la diplomatie européenne.
La Serbie ne reconnaît pas l'indépendance du Kosovo déclarée en 2008. L'intervention de l'Otan en 1999 avait entrainé le retrait des troupes serbes présentes sur ce territoire à majorité musulmane. Mais de son côté Pristina ne dispose pas des mêmes moyens politiques pour négocier avec son voisin.
"L'ambiguïté de l'action européenne dans la région et un engagement mesuré n'ont pas facilité le dialogue. Au contraire cela a placé les deux parties impliquées sur un plan asymétrique. Et le Kosovo a le sentiment d'être davantage un objet qu'un sujet du dialogue", analyse Matteo Bonomi chercheur à l’institut des Affaires internationales (IAI).
Le Premier ministre kosovar se déplacera jeudi à Bruxelles pour rencontrer les responsables européens. Mais il ne devrait pas s'entretenir avec son homologue serbe. Le dialogue entre Belgrade et Pristina se poursuit donc mais à distance.