L'OTAN sanctionne le Bélarus quelques jours avant son sommet

Le secrétaire général de l'OTAN, Jen Stoltenberg, le 31 mai, au siège de l'organisation à Bruxelles
Le secrétaire général de l'OTAN, Jen Stoltenberg, le 31 mai, au siège de l'organisation à Bruxelles Tous droits réservés Olivier Hoslet/Copyright 2021 The Associated Press. All rights reserved
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Par Stephane HamalianEuronews avec AFP
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Bélarus, Chine, Afghanistan : l'OTAN prépare son sommet du 14 juin, qui aura lieu en présence de Joe Biden.

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Bélarus, Chine, Afghanistan : les ministres des Affaires étrangères et de la défense de l'OTAN se réunissent en visioconférence ce mardi pour préparer le sommet qui aura lieu le 14 juin, en présence de Joe Biden.

Sanctions contre le Bélarus

L'Otan a décidé de retreindre l'accès de son siège aux diplomates du Bélarus, pays membre du partenariat euro-atlantique, pour sanctionner la décision de Minsk de détourner un avion de ligne européen afin d'arrêter un opposant, a annoncé lundi le secrétaire général de l'organisation.

"Nous avons décidé de limiter l'accès du personnel biélorusse au quartier général de l'Otan", à Bruxelles, a déclaré le Norvégien Jens Stoltenberg au cours d'une conférence de presse.

"Les Alliés ont fermement condamné une violation des règles internationales et une attaque contre la liberté d'expression" par les autorités du Bélarus, a-t-il rappelé.

"Nous saluons les sanctions prises par les alliés de l'Otan, y compris les restrictions d'accès imposées à la compagnie du Bélarus et nous demandons la libération immédiate des personnes arrêtées", a-t-il ajouté.

le Bélarus a contraint le 23 mai un avion de la compagnie Ryanair en provenance d'Athènes et à destination de Vilnius à se dérouter pour se poser à Minsk, arguant d'une alerte à la bombe. Deux passagers, le journaliste dissident bélarusse Roman Protassevitch et son amie russe Sofia Sapega, ont été arrêtés.

L'UE, dont 22 pays sont membres de l'Otan, a décidé d'interdire son espace aérien et ses aéroports aux avions du Bélarus et a recommandé aux compagnies européennes d'éviter l'espace aérien de ce pays.

Les dirigeants européens ont également demandé la préparation de sanctions économiques sectorielles afin de frapper le régime du président bélarusse Alexandre Loukachenko au portefeuille. Elles devraient être soumises aux ministres des Affaires étrangères de l'UE lors de leur réunion le 21 juin à Luxembourg.

Le Bélarus a ouvert une mission diplomatique auprès de l'Otan en avril 1998, six ans après avoir adhéré au Conseil de coopération nord-atlantique, devenu en 1997 le Conseil de partenariat euro-atlantique, un forum qui réunit tous les pays alliés et partenaires de la zone euro-atlantique.

La coopération bilatérale a débuté en 1995, lors de l'adhésion du Bélarus au programme du Partenariat pour la paix. Il permet à des ressortissants du Bélarus de suivre des formations dans des pays de l'Otan pour "la préparation civile, la gestion des crises, la maîtrise des armements, la défense aérienne, le contrôle de la circulation aérienne, les télécommunications, le traitement de l'information, ainsi que la formation linguistique et la formation militaire", précise l'Otan.

Retrait progressif d'Afghanistan et Chine

Jen Stoltenberg a également évoqué le retrait progressif des troupes d'Afghanistan ce lundi, estimant que le pays devait "assumer l'entière responsabilité de son propre avenir".

"Il ne fait aucun doute que l'Afghanistan est confronté à de graves défis. Et il n'y a pas de voie facile" a-t-il indiqué. "Le seul moyen de parvenir à une paix durable est un processus de paix entièrement pris en charge et dirigé par les Afghans" a-t-il ajouté.

Selon plusieurs experts, les forces gouvernementales de Kaboul pourraient être rapidement dépassées par les Talibans. Le pays reste en proie à la violence et au terrorisme.

La Chine fait aussi l'objet d'une attention particulière par l'OTAN. "La Chine ne partage pas nos valeurs, ils ne croient pas en la démocratie, ils ne croient pas en la liberté d'expression et la liberté des médias. Et nous voyons comment ils oppriment les minorités" a annoncé Jen Stoltenberg, lundi.

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