La Commission européenne a présenté son plan pour donner un nouvel élan à l’espace de libre circulation en Europe malmené par la menace terroriste et la pandémie.
Renforcer Schengen pour sauver Schengen. C'est le message de la Commission européenne lors de la présentation mercredi de sa nouvelle stratégie concernant l'espace de libre circulation des personnes sur le Vieux Continent.
Depuis 2015 plusieurs pays membres instituent des contrôles aux frontières intérieures de cette zone. La tendance s’est ensuite accentuée avec la pandémie de covid-19. Pour préserver ce pilier de la construction européenne, la Commission propose de renforcer les contrôles aux frontières extérieures.
Elle souligne aussi la nécessité de coopérer plus étroitement avec les pays d'origine et de transit des migrants. "Nous parviendrons au système de contrôle des frontières le plus moderne au monde et nous en avons besoin. Mais nous ne pouvons pas construire une forteresse européenne. Nous devons travailler avec les pays voisins", souligne Ylva Johansson, Commissaire européenne charge des Affaires intérieures.
La Commission proposera d'ici la fin de l'année un code de coopération entre les polices nationales pour renforcer le partage d'informations comme les empreintes digitales et génétiques ou encore l'enregistrement des véhicules. "Nous avons une coopération policière mais elle doit être plus réactive, plus rapide et plus facile", insiste la Commissaire.
Pour améliorer la gouvernance de Schengen la Commission veut mettre en place un rapport annuel et souhaite réaliser des contrôles surprises auprès des Etats membres. L'institution demande aussi l’élargissement de la zone de libre circulation à la Roumanie, la Bulgarie, la Croatie et Chypre.