L’intelligence artificielle plus intrusive au travail

L’intelligence artificielle plus intrusive au travail
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Par Alberto De FilippisEuronews
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L'UE cherche à encadrer le recours aux algorithmes pour préserver le respect de la vie privée.

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La place de l'intelligence artificielle dans le quotidien progresse toujours plus. Le marché de l'emploi et les processus de recrutement s'appuient davantage sur les algorithmes. Selon une étude, 55% des services des ressources humaines aux Etats-Unis utilisent ces outils.

Si la technologie permet de corriger certains biais elle crée aussi de nouvelles discriminations. "Ces algorithmes peuvent identifier certaines dimensions qui pourraient en effet cibler les candidatures féminines", donne comme exemple Isabelle Schömann, secrétaire confédérale de la Confédération européenne des syndicats (CES).

Les risques liés au recours à l'intelligence artificielle dépassent le cadre de l'embauche. Avec le développement du télétravail à cause de la pandémie de covid-19, les syndicats notent que les entreprises cherchent à surveiller davantage leurs collaborateurs. Le but est de "tracer le travail, la façon dont travaillent les employés, combien de temps ils travaillent, combien de fois ils frappent sur leur clavier", explique Isabelle Schömann qui parle d’une "surveillance indue".

Ce rôle croissant de l'intelligence artificielle sur le monde du travail a poussé le législateur européen à agir pour éviter les dérives. Les eurodéputés cherchent le bon compromis mais les ajustements sont difficiles. "Il faut trouver un équilibre délicat entre d'un côté le maintien de la protection des données, le maintien des droits de la vie privée, le droit à la liberté, à la liberté d'expression, et de l'autre une meilleure sécurité", explique le parlementaire Petar Vitanov (S&D).

La ligne rouge est mince, il faut donc placer le curseur au bon niveau. L’UE cherche ainsi la synthèse capable de permettre le développement technologique et d'empêcher les dérives observées dans les pays autoritaires.

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