L'UE est divisée sur la portée des sanctions contre la compagnie aérienne bélarusse qui loue des appareils auprès d’entreprises européennes.
Sanctionner plus encore le Bélarus. La question a éclipsé les débats lors de la réunion lundi à Luxembourg des ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne. Plusieurs pays membres veulent viser les entreprises qui louent des avions à la compagnie bélarusse, accusée de transporter des migrants vers l'Europe pour rejoindre ensuite la Pologne, la Lituanie ou la Lettonie.
"Nous devons trouver des solutions pour mettre un terme à ces vols vers le Bélarus, vers l'aéroport de Minsk et sanctionner l'entreprise Belavia", souligne le ministre lituanien Gabrielius Landsbergis.
L'Irlande est dans l'oeil du cyclone. Plusieurs entreprises sur l’île louent des avions à la compagnie bélarusse Belavia. "_Nous sommes très ouverts sur la façon dont on peut accentuer les sanctions. Mais je pense qu'il faut aussi faire la distinction entre des sanctions qui impliquent la fin de futures locations d'avions à Belavia en opposition aux contrats en cours avec leurs obligations légale_s", précise le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney.
Les experts juridiques soulignent que la proposition irlandaise est bonne sur le papier, mais dans les faits elle limiterait la portée des sanctions. Une telle mesure affecterait des entreprises privées qui seraient alors exposées à des réclamations contractuelles.
Sur le terrain la situation humanitaire se dégrade. Sept migrants seraient morts le long des frontières de l'UE avec le Bélarus.