Comment un lycée estonien quasi neutre en énergie motive ses élèves

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Par Aurora Velez
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Le lycée estonien de Põlva quasi neutre en énergie veille à limiter son empreinte carbone, mais aussi à fournir un cadre motivant à ses élèves en les incitant à devenir "des citoyens qui agissent dans la vie réelle".

Les élèves du Gümnaasium de Põlva en Estonie bénéficient d'un cadre d'apprentissage exemplaire. Grâce à un projet soutenu par la politique européenne de cohésion, l'établissement a été entièrement reconstruit en 2016 en intégrant des solutions durables, au point qu'il est devenu la première école du pays quasi neutre en énergie. En pleine crise énergétique en Europe, le mode de fonctionnement du bâtiment lui permet d'avoir une consommation de gaz, d'électricité et d'eau très faible. 

Un enseignement différent

Mais au-delà de ses performances décarbonées, le lycée offre des conditions différentes à ses élèves selon Marit Oimet, professeure et responsable vie scolaire au sein de l'établissement, en leur donnant davantage de moyens d'action.

"La manière dont on enseigne ici, dont les élèves apprennent, est construite différemment comparé à la plupart des établissements," fait remarquer Marit Oimet. "Alors que leurs élèves ont des cours de 45 minutes, ici nos cours durent 70 minutes : de cette manière, les enseignants ont le temps d'approfondir un sujet par exemple," explique-t-elle. "Chaque jour," poursuit-elle, "nous avons une longue pause entre les cours que nous appelons "temps utile".

"On les aide à devenir des citoyens qui agissent"

"Nous accueillons aussi toute une série d'intervenants qui viennent parler de upcycling, de la nature, du bénévolat, des différents emplois qui peuvent exister dans le monde," énumère la professeure et responsable vie scolaire.

"L'idée, c'est d'élargir le point de vue des élèves, donc je pense qu'on les aide à devenir des citoyens qui agissent, pas uniquement en classe, mais dans la vie réelle," indique-t-elle.

Une journée de la santé mentale

"On estime qu'il est important de donner des moyens d'action aux jeunes : par exemple, ils ont beaucoup de liberté, notamment quand ils veulent lancer une activité sur un thème précis," explique Marit Oimet. "Ainsi, l'an dernier, des élèves nous ont dit qu'ils aimeraient avoir une journée centrée sur la santé mentale ; on a répondu : "Oui, bien sûr ; en quoi consisterait-elle selon vous ?" Donc on a recueilli leurs idées, planifié les choses ensemble et on a organisé cette journée de la santé mentale," se félicite-t-elle.

"Donc on essaie de les impliquer le plus possible et on leur dit sans arrêt que ce lycée est un lycée et qu'il est intéressant à la hauteur des efforts qu'ils font pour le rendre intéressant," conclut-elle.

Journaliste • Aurora Velez

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