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50 ans après, des Chypriotes recherchent toujours des disparus

Des cranes de disparus sont en cours d'identification dans un centre médico-légal.
Des cranes de disparus sont en cours d'identification dans un centre médico-légal. Tous droits réservés Petros Karadjias/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.
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Par euronews
Publié le Mis à jour
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Alors que des commémorations ont eu lieu ce week-end marquant le 50ᵉ anniversaire de l'invasion turque dans la partie nord de l'île, un comité bicommunautaire continue de rechercher des personnes disparues en 1974.

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Pour des milliers de Chypriotes, l'invasion turque de 1974 ne signifie pas seulement la fin d'une époque, la partition de l'île et son lot de ressentiments. Pour beaucoup, ce triste anniversaire rouvre les plaies béantes de l'absence de proches dont les corps n'ont jamais été retrouvés après l'invasion de 1974 ou lors des affrontements communautaires de 1963.

2002 personnes ont manqué à l'appel pendant des années dont 492 Chypriotes turcs et 1 510 Chypriotes grecs.

Face à une peine sans frontières, un comité a fini par se constituer sous les auspices de l'ONU, en 1981. Baptisé Comité des personnes disparues à Chypre, ce dernier est composé de représentants des deux communautés et emploie une équipe médico-légale bicommunautaire, 60 archéologues, des anthropologues et des généticiens chypriotes, qui mènent des fouilles dans toute l'île.

Pour autant, ce comité ne tente pas d’établir la cause des décès ni d’attribuer des responsabilités. Son objectif reste avant tout humanitaire pour permettre le retour des dépouilles dans leurs familles.

Et cinquante ans plus tard, ce travail de mémoire n'est toujours pas terminé, même si de nombreuses fosses communes ont pu être retrouvées et fouillées.

Ceren Ceraloglu, archéologue : "Nous recherchons nos disparus. Peu importe que nous recherchions des Chypriotes grecs ou turcs. Nous recherchons les nôtres, ils appartiennent tous à Chypre".

Ainsi, sur 2 000 personnes identifiées, près de la moitié ont été retrouvées. Mais les scientifiques ont encore du mal à identifier les ossements découverts.

"Les archéologues ont trouvé des os (que vous voyez sur ces tables). On nous en a apporté des boîtes au laboratoire. Certains étaient tous mélangés. Nous avons essayé de synthétiser les os pour créer le squelette de ces quatre individus", explique l'anthropologue Theodora Eleftheriou.

Pour les familles dont les restes ont pu être identifiés, le deuil peut enfin commencer.

C'est le cas de Kutlay Erk, dont le père était recherché. "Nous sommes heureux qu'il soit enfin revenu et nous allons l'enterrer à côté de notre mère", explique-t-elle.

Pour Andreas, parent d'une victime, l'heure est aussi au soulagement. "Nous avons fêté [son retour]. On est heureux. C'est merveilleux. Parce qu'il rentre à la maison, comme s'il était né de nouveau".

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