L'objectif des prévenus, selon les procureurs, était de provoquer la mort de patients qui se trouvaient dans un état critique.
PUBLICITÉDeux médecins et une infirmière de l'hôpital d'urgence St. Pantelimon de Bucarest ont été arrêtés dans le cadre d'une affaire de décès suspects dans leur service.
À la mi-avril, 17 personnes sont mortes en l'espace de quatre jours dans l'unité de soins intensifs.
À la suite d'une enquête, les deux médecins ont été inculpés de meurtre aggravé et de tentative de meurtre, tandis que l'infirmière est accusée de faux témoignage.
"L'important, c'est que nous fassions la lumière sur cette affaire"
L'objectif des prévenus, selon les procureurs, aurait été de provoquer la mort de patients qui se trouvaient dans un état critique.
Selon l'un des procureurs, "l'un des accusés a volontairement réduit la dose de noradrénaline administrée à un patient dont l'état était assez grave".
Les médecins sont accusés d'avoir profité de la vulnérabilité des patients en réduisant leur dose de noradrénaline, dans l'intention de provoquer la mort de patients qu'ils ne jugeaient plus opportun de maintenir en vie.
Près de quatre mois après l'éclatement du scandale, et après trois enquêtes parallèles, dont une menée par l'organisme de contrôle qui n'a révélé que des problèmes de communication, le ministre de la Santé Alexandru Rafila a demandé la démission de la direction de l'hôpital.
Le Premier ministre roumain, Marcel Ciolacu, a déclaré : "L'important, c'est que nous fassions la lumière sur cette affaire. Que ceux qui ont fait cela aillent en prison".
L'enquête a débuté en avril après qu'une infirmière de l'unité de soins intensifs a affirmé que 17 personnes, âgées de 42 à 92 ans, étaient mortes d'une sous-dose de noradrénaline.