La ligne de défense lituanienne fera partie du plan de renforcement convenu par les ministres de la défense des pays baltes en janvier dernier, en réponse à l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022.
PUBLICITÉLa Lituanie dévoile un nouveau dispositif de défense dans l'est du pays.
Un dispositif composé d'équipements, de barrières, et d'autres obstacles destinés à faire barrage à des chars, notamment, afin d'empêcher toute incursion au sol.
Ces installations s'inscrivent dans le cadre de la ligne de défense balte, qui prend forme sur le flanc oriental de l'OTAN.
Selon le ministre lituanien de la Défense, ces équipements ont pour objectif d'améliorer le potentiel défensif du pays et de renforcer la sécurité des frontières des pays baltes, aux confins du Bélarus et de la Russie.
"Si nous voulons nous défendre efficacement, nous devons mettre en place ce système. C'est ce que nous faisons, et l'ensemble du plan de ligne de défense lituanienne que nous avons présenté il y a trois semaines est basé sur une approche systémique, grâce à laquelle les barrières physiques sont intégrées à la couverture des tirs d'artillerie", a déclaré le ministre de la Défense, Laurynas Kasčiūnas.
La zone de Pabradė, près de la frontière avec le Bélarus, comprend également des obstacles traditionnels, qui peuvent être déployés rapidement ailleurs en cas d'attaque.
"La guerre en Ukraine a mis à nu la capacité de résistance des classiques. On peut parler de supériorité aérienne, de supériorité navale, de supériorité terrestre et de guerre interarmées, mais les obstacles font leur travail, ils ralentissent ou arrêtent l'ennemi, ce qui nous permet de le détruire ou de le diriger vers un endroit où l'anéantir", a déclaré le chef d'état-major de la défense, Raimundas Vaikšnoras.
Fin juillet, le gouvernement lituanien a donné son feu vert à la mise en œuvre de mesures de contre-mobilité renforcées.
Les plans prévoient la mise en place d'équipements de contre-mobilité à des endroits désignés par l'armée le long de la frontière avec le Belarus à l'est et à l'ouest, dans la région russe de Kaliningrad, d'ici à avril 2025.
Si les mesures, dans l'immédiat, coûteront environ 17,5 millions d'euros, le coût de l'ensemble du système de défense est estimé à quelque 600 millions d'euros au cours de la prochaine décennie.
La ligne de défense lituanienne fera partie du plan de renforcement approuvé par les ministres de la défense des pays baltes, en janvier dernier.
La Pologne s'apprête également à renforcer sa frontière orientale dans le cadre de son initiative "Bouclier de l'Est". La première phase de la ligne de défense de la Baltique en Lettonie, dans la région la plus orientale de Latgale, est en cours d'élaboration.
Les dirigeants estonien, letton, lituanien et polonais ont signé en juin une lettre exhortant l'UE à financer une ligne de défense estimée à 2,5 milliards d'euros, pour parer aux menaces militaires et hybrides venant de l'Est.
Les États baltes ont signé un accord en janvier pour créer une ligne de défense commune afin de renforcer le flanc oriental de l'OTAN avec la Russie et son proche allié, le Bélarus.