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La réforme de la citoyenneté fissure la majorité de Giorgia Meloni

Giorgia Meloni va devoir trancher le débat entre la Ligue et le parti Forza Italia.
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Donner ou pas la nationalité aux enfants qui ont grandi et étudié en Italie? Le parti Forza Italia est pour mais les autres partis d'extrême droite au sein de la coalition au pouvoir sont contre.

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La question de savoir comment accorder la citoyenneté aux enfants d’immigrés nés en Italie est depuis longtemps au centre du débat politique en Italie. Le vice-Premier ministre italien et leader de Forza Italia, Antonio Tajani, a récemment exigé une révision de la loi actuelle datant de 1992, ce qui rend le processus difficile à réaliser.

Antonio Tajani a soutenu l'introduction de ce que l'on appelle le « Ius Scholae » c'est à dire la possibilité d'accorder la citoyenneté à ceux qui terminent 10 ans d'enseignement obligatoire en Italie. Tout en restant un proche allié de Giorgia Meloni, la décision de Forza Italia n’a pas été bien accueillie par les partenaires d'extrême droite de la coalition du parti.

Amin est né en Somalie et est arrivé en Italie à l'âge de 4 ans. Après avoir vécu et étudié dans le pays pendant plus de 30 ans, il n’est pas considéré comme citoyen italien. Aujourd’hui, il est l’un des promoteurs de la proposition de réforme.

Amin Nour : "J'ai toujours travaillé légalement, payé des impôts. Je me sens comme un étranger dans mon pays d'origine. Seule la couleur de ma peau reste de l'Afrique car je ne suis jamais retourné en Somalie. C’est comme se faire amputer un membre : vous êtes limité dans tout ce que vous faites. Être italien est une chose dont on peut être fier. Je me suis entraîné au Karaté pendant de nombreuses années et j'étais vraiment bon mais je ne pouvais pas participer à des compétitions internationales comme mes collègues athlètes".

Depuis des années, l'ONG Save the Children mène un travail préparatoire pour aider à intégrer les enfants nés en Italie de parents étrangers.

"En Italie, la loi est dépassée, explique la représentante de l'Organisation Raffaella Milano. Elle a plus de 30 ans et a été conçue pour un pays composé de personnes ayant émigré. Elle a été créé principalement pour protéger les fils des Italiens qui travailleraient à l'étranger. Entre-temps, le pays a tellement changé, tant dans les écoles qu'au sein des communautés, que la loi doit être mise à jour".

Mais la Ligue de Matteo Salvini s'oppose à cette réforme.

« Comme le confirment le programme politique et le plan d’action du gouvernement, deux partis sur trois disent à Forza Italia qu’il ne s’agit pas d’un problème commun. On peut en parler, on en discute depuis l’été mais je doute que cela soit discuté au Parlement", explique Rossano Sasso, député du Parti de la Ligue. "Cela se produira certainement parmi les partis d’opposition, mais pas parmi les partis qui forment la majorité au Parlement. En 2022, les Italiens n’ont pas voté pour que nous débattions de l’Ius Scholae".

Le débat devrait se poursuivre dans les mois à venir. Antonio Tajani et son parti sont déterminés à soumettre cette proposition au Parlement.

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