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Le ministre hongrois propose d'acheter aux migrants un "aller simple" pour Bruxelles

Des personnes tiennent une pancarte sur laquelle on peut lire « Pas de guerre, pas de sexe, pas de migration » lors d'une « marche pour la paix » à Budapest, 01.06.2024
Des personnes tiennent une pancarte sur laquelle on peut lire « Pas de guerre, pas de sexe, pas de migration » lors d'une « marche pour la paix » à Budapest, 01.06.2024 Tous droits réservés Denes Erdos/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Tous droits réservés Denes Erdos/Copyright 2024 The AP. All rights reserved.
Par Euronews
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Cet article a été initialement publié en anglais

Gergely Gulyás a reproché à la plus haute juridiction de l'UE d'avoir condamné Budapest à payer 200 millions d'euros pour avoir enfreint les règles en matière d'asile.

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Un ministre hongrois a averti l'UE que son pays enverrait des migrants à Bruxelles si l'Union continuait à lui demander d'accepter davantage de demandeurs d'asile.

"Si Bruxelles veut des migrants, elle les aura", a déclaré Gergely Gulyás, ministre du cabinet du premier ministre, lors d'une conférence de presse jeudi. "Nous donnerons à chacun un aller simple si l'UE rend impossible l'arrêt des migrations à la frontière extérieure".

Le ministre a fait ces remarques incendiaires en référence à une lourde amende de 200 millions d'euros que la Cour de justice des Communautés européennes (CJCE) a infligée à la Hongrie en juin pour avoir ignoré à plusieurs reprises les règles de l'UE en matière d'asile.

À l'époque, le premier ministre Viktor Orbán avait qualifié la décision de la Cour de "scandaleuse et inacceptable".

"Il semble que les migrants illégaux soient plus importants pour les bureaucrates de Bruxelles que leurs propres citoyens européens", avait-il déclaré.

Les commentaires de M. Gulyás jeudi suggèrent que l'opinion de M. Orbán sur l'arrêt de la CJCE n'a guère changé.

"Bruxelles veut nous forcer à laisser entrer les migrants à tout prix", a-t-il déclaré.

Il a accusé l'UE d'hypocrisie pour avoir prétendument adopté l'utilisation de "zones de transit" dans lesquelles les demandeurs d'asile sont détenus. "La Hongrie a été condamnée pour la même pratique et se voit infliger de lourdes amendes", a déclaré le ministre.

Il a également déclaré que la protection des frontières extérieures de l'espace Schengen était une question qui concernait l'Europe dans son ensemble, et pas seulement la Hongrie, et que Budapest ne recevait pas de ressources supplémentaires pour protéger ses frontières.

Différend avec Bruxelles vieux de plusieurs années

La Hongrie partage une frontière avec la Serbie et l'Ukraine, deux pays non membres de l'UE et de l'espace Schengen, et le gouvernement hongrois étudie les voies juridiques qui pourraient obliger la Commission européenne à couvrir une partie des coûts de sécurisation de la frontière.

Le différend sur l'asile entre la Hongrie et l'UE remonte à décembre 2020, lorsque la CJUE a statué pour la première fois que l'accès limité de la Hongrie aux procédures d'asile pour les personnes cherchant une protection internationale dans le pays rendait "virtuellement impossible" le dépôt des demandes.

La Cour a reproché à la Hongrie de maintenir illégalement les demandeurs d'asile dans des "zones de transit" dans des conditions assimilables à une détention et de violer leur droit de recours.

Le rejet par la Hongrie de l'arrêt rendu par la CJCE en 2020 a conduit la Cour à prononcer son amende salée il y a deux mois. Les juges ont déclaré que la Hongrie "ne respectait pas le principe de coopération sincère" et "se soustrayait délibérément" à l'application de la législation de l'UE en matière d'asile.

La sanction comprenait également une amende journalière d'un million d'euros pour chaque jour de retard dans la mise en conformité de la Hongrie avec la législation de l'UE.

Sources additionnelles • adaptation : Serge Duchêne

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