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Une vague de criminalité frontalière tourmente le Danemark et la Suède

Une voiture de police suédoise
Une voiture de police suédoise Tous droits réservés Henrik Hansson/AP
Tous droits réservés Henrik Hansson/AP
Par Jean-Philippe LiabotTom Carstensen
Publié le Mis à jour
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Les polices danoises et suédoises ont décidé de travailler de concert pour tenter endiguer des violences qui se font de plus en plus fréquentes dans les deux pays.

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Lorsque l'on se promène à Malmö, dans le sud de la Suède, tout semble idyllique. Mais sous la surface, la vérité est beaucoup moins romantique.

La ville, tout comme Copenhague de l'autre côté du détroit d'Øresund qui sépare le Danemark et la Suède, a été durement touchée par la violence des gangs au cours de l'été. Trois personnes ont été tuées et au moins 25 attaques ou tentatives d'attaques ont eu lieu.

Ce qui est inquiétant, selon Glenn Sjøgren, officier de police à Malmö, c'est l'âge des personnes qui commettent ces crimes.

"Ils louent des tueurs, ici en Suède, pour qu'ils commettent des meurtres ou d'autres délits au Danemark. Et ce sont toujours de jeunes enfants ", déclare-t-il à Euronews avant d'expliquer pourquoi ils sont si jeunes.

"C'est moins cher. Et s'ils se font prendre, leur peine est moins longue".

Selon Karolina Sköld, qui dirige le programme de sensibilisation des jeunes dans un quartier de Malmö, les enfants sont ciblés en ligne.

"Le conditionnement sur les réseaux sociaux est un facteur important qui explique pourquoi les enfants se retrouvent subitement entrainés dans ces environnements", explique-t-elle.

Travailler de concert pour plus d'efficacité

La criminalité transfrontalière entre le Danemark et la Suède a conduit la police danoise à travailler en Suède et vice versa. Cette nouvelle approche, où la police opère de l'autre côté de la frontière, n'est dans l'absolu pas normale, mais elle est désormais manifestement nécessaire.

En effet, la capitale danoise, Copenhague, n'est qu'à 10 kilomètres de là, de l'autre côté du Pont de l'Øresund.

"La volonté des gangs de recourir à la violence ne connaît aucune limite. C'est pourquoi notre réponse doit être forte et coordonnée", a déclaré récemment le ministre danois de la Justice, Peter Hummelgaard.

Son homologue suédois, Gunnar Strommer, a souligné la nécessité pour la Suède "de revoir fondamentalement ses politiques de lutte contre les crimes liés aux gangs". Il a annoncé que le gouvernement suédois avait l'intention d'alourdir les peines pour les crimes commis par les gangs afin de les aligner plus étroitement sur celles du Danemark.

Un spécialiste de ce phénomène pense qu'il est déjà trop tard

Carsten Norton est journaliste, mais aussi l'un des auteurs de documentaires sur le crime les plus célèbres du Danemark. Il couvre les guerres de gangs depuis de nombreuses années.

"La situation est assez grave. Au cours des quatre derniers mois, selon la police, il y a eu 25 tentatives d'attentat sur le sol danois.", explique-t-il avant de se projeter dans l'avenir.

"Nous avions par le passé évoqué le risque, de voir la criminalité suédoise s'installer au Danemark. C'est chose faite."

Carsten Norton, auteur de documentaires danois
Carsten Norton, auteur de documentaires danoiseuronews
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