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A la frontière entre l'Estonie et la Russie, les trafics en tous genres sont en forte hausse

Les bagages d'un piéton sont inspectés par un agent frontalier estonien au poste de Narva, le 12 septembre 2024.
Les bagages d'un piéton sont inspectés par un agent frontalier estonien au poste de Narva, le 12 septembre 2024. Tous droits réservés Screenshot from EBU video 2024_10257374
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Par Euronews avec EBU
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Cet article a été initialement publié en anglais

Selon les autorités douanières, les voyageurs quittant l'Estonie transportent généralement des marchandises qui font l'objet d'une pénurie en Russie, telles que des pièces détachées pour voitures et machines, des composants pour drones et des appareils électroniques et de transmission radio.

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Les autorités estoniennes ont enregistré près de 600 infractions depuis que des contrôles douaniers complets ont été mis en place au poste-frontière de Narva avec la Russie au début du mois d'août.

Narva est un point de passage frontalier très fréquenté, avec environ 1 500 passages quotidiens de l'Estonie vers la Russie.

Malgré le nombre élevé de contrevenants, l'administration fiscale et douanière affirme que le taux quotidien d'infractions a légèrement baissé, passant d'environ 22 à 18.

"Nous constatons tous les jours que des marchandises rares de l'autre côté de la frontière sont tout de même introduites. Et en ce moment, l'une des préoccupations dans le contexte de Narva est l'argent liquide", a déclaré Ursula Riimaa, directrice générale adjointe de l'Office des impôts et des douanes.

Selon les autorités douanières, les voyageurs quittant l'Estonie transportent généralement des marchandises qui sont rares en Russie, telles que des pièces détachées pour les voitures et les machines, des composants pour les drones et des appareils électroniques et de transmission radio.

L'Estonie a mis en place des contrôles douaniers complets à la suite d'une décision prise en mai de limiter les heures de passage des piétons.

Ce changement a été introduit après que la Russie a décidé, en février, de fermer le poste-frontière aux véhicules, invoquant la nécessité de travaux de construction à son poste-frontière d'Ivangorod.

Les autorités estoniennes supposent que cette situation sera permanente, Moscou n'ayant pas fourni de calendrier pour l'achèvement des travaux.

La Russie a également introduit des restrictions sur le nombre de piétons autorisés à passer en Estonie, mais n'a pas donné de raison à ces nouvelles règles.

Le poste frontière de Narva étant fermé aux véhicules, les voyageurs peuvent utiliser les points de passage de Koidula et de Luhamaa pour se rendre d'Estonie en Russie.

Mais les autorités estoniennes craignent que la Russie ne limite soudainement les passages à ces points de passage également, ce qui compliquerait encore davantage les déplacements entre les deux pays.

La police estonienne et les gardes-frontières déconseillent tout voyage vers la Russie.

Les tensions entre la Russie et l'Estonie, pays membre de l'OTAN, sont vives depuis l'invasion de l'Ukraine en 2022.

Les piétons peuvent mettre des heures pour passer de l'Estonie à la Russie via le poste frontière de Narva, le 12 septembre 2024.
Les piétons peuvent mettre des heures pour passer de l'Estonie à la Russie via le poste frontière de Narva, le 12 septembre 2024.Screenshot from EBU video 2024_10257374

Les autorités estoniennes préviennent que la frontière pourrait être fermée à court terme à tous les voyageurs, ce qui signifie que les Estoniens qui se trouvent en Russie pourraient devoir trouver d'autres itinéraires pour rentrer dans leur pays d'origine.

Selon Tallinn, à la fin de l'année 2023, la Russie avait délibérément dirigé vers la frontière estonienne des groupes d'étrangers n'ayant pas le droit légal d'entrer dans l'Union européenne.

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Les autorités ont donc averti que si ces activités se poursuivaient, la frontière pourrait être fermée pour protéger la sécurité nationale et l'ordre public.

La Finlande a fermé sa frontière avec la Russie l'année dernière, accusant Moscou d'essayer de déstabiliser l'Europe en encourageant les migrants irréguliers, principalement originaires de Syrie et de Somalie, à franchir la frontière.

Cette fermeture a été prolongée indéfiniment en avril dernier.

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