Selon la protection civile, il ne reste plus que 6 incendies significatifs ce jeudi, dans les districts d'Aveiro et Viseu.
PUBLICITÉPlus de 100 incendies de forêt ont mis à rude épreuve des milliers de pompiers au Portugal depuis le weekend dernier, faisant au moins sept morts et 77 blessés. Il s'agit de la pire vague d'incendies qu'ait connu le pays ces dernières années.
Le Premier ministre portugais, Luís Montenegro, a déclaré l'état de calamité pour les zones les plus touchées mardi en fin de journée, invoquant ses pouvoirs pour mobiliser davantage de pompiers et de fonctionnaires. Il a également demandé aux enquêteurs de la police de redoubler d'efforts pour trouver les auteurs des incendies et s'est engagé à aider les personnes qui ont perdu leur maison ou ont été évacuées.
« Nous sommes bien conscients que ces heures difficiles ne sont pas encore terminées », a déclaré M. Montenegro lors d'une allocution télévisée. « Nous devons continuer à donner tout ce que nous avons et à demander l'aide de nos partenaires et amis afin de renforcer la protection de notre population et de nos biens."
Plus de 100 000 hectares brûlés
Depuis dimanche, plus de 106 000 hectares ont brûlé au Portugal continental, principalement dans le nord et le centre du pays, qui ont été les plus touchés par les incendies.
Mercredi, les funérailles de João Silva, un pompier de 60 ans décédé dimanche dernier lors d'une pause dans la lutte contre l'incendie à Oliveira de Azeméis, ont été célébrées.
Le président de la République, Marcelo Rebelo de Sousa, et la ministre de l'intérieur, Margarida Blasco, ont assisté à la cérémonie.
Le service satellitaire européen Copernicus a indiqué que plus de 15 000 hectares avaient été brûlés et que 13 kilomètres de fronts de feu avaient été détectés dans la nuit de mardi à mercredi. Il a ajouté qu'une zone abritant 210 000 personnes était exposée au risque d'incendie.
Les conditions chaudes et sèches à l'origine des incendies au Portugal ont coïncidé avec des inondations en Europe centrale. L'Union européenne a déclaré mercredi que la juxtaposition de ces phénomènes météorologiques extrêmes était la preuve d'un probable « dérèglement climatique ».
Pour le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, il ne fait aucun doute que les événements extrêmes tels que les incendies au Portugal et les inondations en Europe centrale sont le résultat de la crise climatique. Lors d'une conférence de presse, le secrétaire général des Nations unies a déclaré que "la crise climatique est un facteur multiplicateur de toutes les tragédies auxquelles nous assistons".
"Il est absolument clair que l'aggravation des incendies au Portugal, l'aggravation des inondations en Europe centrale et orientale, l'aggravation des inondations au Nigeria, ont une relation directe avec l'aggravation de la crise climatique", a-t-il déclaré.
António Guterres a également utilisé le réseau social X pour évoquer les phénomènes extrêmes que connaît actuellement le continent européen, soulignant la nécessité d'une action climatique urgente.