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Union des droites au Parlement européen pour reconnaître Edmundo González président du Venezuela

Le candidat de l'opposition à la présidence, Edmundo Gonzalez, dirige une manifestation à Caracas, le 30 juillet 2024.
Le candidat de l'opposition à la présidence, Edmundo Gonzalez, dirige une manifestation à Caracas, le 30 juillet 2024. Tous droits réservés Cristian Hernandez/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Tous droits réservés Cristian Hernandez/Copyright 2024 The AP. All rights reserved
Par Mared Gwyn Jonesvideo by Vincenzo Genovese
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Cet article a été initialement publié en anglais

C'est la première fois, depuis les élections européennes de juin, que tous les groupes politique de droite se rejoignent lors d'un vote.

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Le Parlement européen a décidé jeudi (19 septembre) de reconnaître l’opposant en exil, Edmundo González Urrutia, en tant que "président légitime et démocratiquement élu du Venezuela". Ce vote marque aussi tournant pour l’hémicycle, pour la première fois de la nouvelle législature la droite a ignoré le cordon sanitaire et a voté de concert avec l'extrême-droite.

La résolution, qui n’est pas contraignante, est une initiative conjointe du Parti populaire européen (PPE) de centre-droit, des Conservateurs et réformistes européens (CRE) de droite radicale et des Patriotes pour l'Europe d'extrême-droite.

Elle a été adoptée par 309 voix pour, 201 contre et 12 abstentions, et écorne la coalition pro-européenne des groupes centristes du Parlement qui a réélu Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission européenne.

La première force politique de l'hémicycle, le PPE, avait précédemment promis de travailler avec ses alliés traditionnels pro-UE : les socialistes, les libéraux et les verts, et de maintenir un cordon sanitaire pour empêcher les forces extrêmes d'obtenir plus de pouvoir.

Mais le vote sur le Venezuela a donné un premier aperçu de la façon dont la droite pourrait se tourner vers l'extrême droite afin d'obtenir une majorité lors des votes.

Le texte adopté exhorte les gouvernements de l'UE à reconnaître la victoire d’Edmundo González et à demander un mandat d'arrêt international à l'encontre de Nicolás Maduro qui a remporté une courte victoire, contestée, lors du scrutin présidentiel de juillet.

L'opposition vénézuélienne a depuis publié des bulletins de vote suggérant qu’Edmundo González avait largement remporté le scrutin, une affirmation corroborée par un rapport des Nations Unies. Les États membres se sont toutefois abstenus de le reconnaître comme président légitime jusqu'à ce que le conseil électoral vénézuélien (CNE), considéré comme loyal au gouvernement de Nicolás Maduro, publie le décompte complet et vérifié.

Edmundo González a depuis obtenu l'asile politique en Espagne.

Le vote au Venezuela divise la coalition pro-UE

L’eurodéputé social-démocrate Javi López explique à Euronews que son groupe a voté contre le texte afin d'obtenir une certaine cohérence avec les Etats membres et de s'assurer que la reconnaissance, lorsqu'elle aura lieu, soit légitime.

"Les indicateurs internationaux disent que le leader de l'opposition a très probablement gagné ces élections. Mais la reconnaissance n'est pas un simple mot, c'est une action institutionnelle", précise Javi López.

Le député européen Antonio López-Istúriz (PPE) répond à Euronews que la résolution était un coup de pouce nécessaire pour les "courageux Vénézuéliens" qui avaient osé voter "contre le système".

"Ce que nous devons faire, c'est lever des sanctions contre les membres du régime (Maduro), la classe dirigeante de ce régime, et non contre la population. C'est ce qui nous distingue de la sanction américaine", ajoute-t-il.

Les tensions entre le régime vénézuélien et l'UE, et en particulier l'Espagne, ont atteint de nouveaux sommets depuis la réélection contestée de Nicolás Maduro.

L'ambassadeur d'Espagne à Caracas a été renvoyé la semaine dernière par le régime après que la ministre espagnole de la Défense, Margarita Robles, a qualifié le régime de "dictature". Le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell, a depuis repris ces propos qualifiant le régime de "dictatorial" et d'"autoritaire".

Trois citoyens de l'UE, deux Espagnols et un Tchèque, ont été arrêtés la semaine dernière au Venezuela, accusés de préparer l'assassinat de Nicolás Maduro.

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