A Gand, l'ancien Cirque d'hiver connaît une seconde vie. Cet édifice de pierre conserve son caractère historique, tout en mettant la Tech et le développement durable à l'honneur, grâce à des travaux financés en partie par l'UE.
C’est un joyau historique qui connaît une deuxième vie, à Gand, en Belgique.
Le Cirque d’hiver, bâti au XIXe siècle, a tour à tour accueilli des spectacles, puis servi de garage jusque dans les années 1970. Après plusieurs années de travaux de restauration, financés en partie par l'UE, cet édifice de pierre a rouvert ses portes, pour devenir cette fois un complexe à la pointe de la technologie.
"On veut mêler l'art, la culture et la musique à la technologie et à l'innovation", explique Louis Jonckheere, directeur du Cirque d'hiver. "On souhaite créer un lieu unique en Europe pour réunir tous ces univers".
La piste, qui accueillait autrefois les spectacles de cirque, est aujourd'hui un lieu ouvert au public, situé au coeur de la ville, et intégré au tissu local.
"On veut être un lieu où la magie opère", poursuit-il, "en réunissant des personnes et des communautés venues d’horizons variés, pour réfléchir et coopérer autour de l'entreprenariat de la technologie et des collaborations afin d'apporter des solutions plus adaptées à la société de demain".
Il s’agit bel et bien de faire renaître la magie, à travers ce bâtiment de 15 000 mètres carrés qui abrite un auditorium, des espaces de co-working, une salle de concert, des bars et des restaurants.
L’objectif de la rénovation : conserver le caractère historique des lieux, tout en y intégrant des éléments contemporains et de développement durable.
"Le caractère durable du bâtiment repose sur des techniques de pointe", note Jolien de Baets, architecte d'intérieur chez OYO Architects. "Il s'agit de forages géothermiques qui utilisent la chaleur du sol pour chauffer et refroidir le bâtiment, mais aussi des finitions intérieures, pour lesquelles on a essayé de recycler les matériaux et d’utiliser des meubles de seconde main, par exemple, pour la conception des espaces".
Le projet a coûté 30;8 millions d'euros, dont 1,4 million d'euros ont été financés par la politique de cohésion de l’UE.
Le gouvernement flamand et la ville de Gand ont participé à hauteur de 21,6 millions d'euros, près de 8 millions d'euros provenant aussi d’investisseurs privés.
Le cirque d’hiver offre un véritable espace à la création et à l’innovation, puisque 40 startups à la pointe de la Tech se retrouvent ici. Parmi elles, Say IT Labs, une entreprise qui utilise l'IA pour amener l'orthophonie dans les foyers, grâce à des jeux vidéo innovants.
"On dispose d'un espace partagé d'intelligence artificielle, d'apprentissage automatique et pour tout ce qui est lié aux technologies de pointe", indique Erich Reiter, PDG et cofondateur de SayIT Lab. "C'est le genre d'espace qui permet de partager des idées très librement. Faire partie de cet écosystème offre vraiment une grande valeur ajoutée, car on peut apprendre beaucoup de ses voisins".
Le cirque d’hiver a su faire un trait d’union en son passé lié au divertissement, et l’avenir, pour réinventer, grâce à l’IA et les nouvelles technologies, le champ des possibles.