Manifestation à l'appel de plusieurs syndicats qui demandent aux constructeurs automobiles de réduire leurs marges.
Face à la crise de l'industrie automobile en Europe, une manifestation à l'appel de plusieurs syndicats français et européens s'est tenue ce jeudi devant le Salon de l'automobile de Paris.
Le groupe automobile Stellantis et l'équipementier Valeo ont supprimé des emplois et pratiquent la délocalisation à la recherche d'une main d'œuvre moins chère.
Les constructeurs occidentaux sont par ailleurs sous la menace des véhicules bon marché chinois qui inondent les showrooms.
La Commission européenne veut imposer des droits de douane élevés pour protéger les emplois de l'industrie automobile.
Pour certains syndicats, les taxes ne peuvent pas à elles seules sortir le secteur de la crise.
Fritz Hofmann, représentant syndical allemand, Opel Stellantis : « Les taxes sont une sorte de guerre économique, de guerre financière, et c'est sûr, il n'y a pas de solution.
Jean-Rodolphe Colliaux, représentant syndical français, Valeo : "Avant de s'en prendre aux Chinois, il faut aussi que les fabricants français se mettent au diapason et baissent leurs marges. Il faut qu'ils reviennent et qu'ils fabriquent davantage en France. »
Selon les syndicats, depuis 2012, en France, le secteur de l'automobile a supprimé 70 000 emplois.
La tendance est la même dans toute l'Europe.
Najar Lahouari - Président du syndicat des métallurgistes du Brabant, Belgique : "Nous venons de Belgique, mais en ce qui nous concerne, ce qui nous arrive aujourd'hui se produit dans toute l'Europe. Nous constatons que dans de nombreux pays, l'industrie connaît des difficultés, des entreprises ferment, des usines ferment et, surtout, de nombreux emplois disparaissent. »
L'effondrement des commandes de véhicules électriques sur les marchés pousse le groupe Stellantis à baisser sa production et à mettre plusieurs de ses usines à l'arrêt au mois de novembre en Italie.