Les troupes ukrainiennes qui se trouvent sur la ligne de front dans la région de Donetsk ont demandé plus d'armes pour les aider à repousser les avancées russes dans la région.
Les soldats ukrainiens qui se battent sur la ligne de front à Donetsk, dans la région du Donbas, déclarent qu'il est urgent de disposer de plus d'armes pour repousser l'agression et les avancées territoriales de la Russie.
Ils affirment que la situation est "très difficile" et que le Kremlin accumule ses forces et se prépare à de nouveaux assauts et à l'occupation de territoires.
Les soldats sont sur l'un des fronts les plus actifs de cette guerre depuis longtemps, près de trois ans. Ils affirment qu'il est nécessaire d'effectuer des rotations pour maintenir l'efficacité, mais en attendant, ils restent sur place et continuent à défendre leur pays.
"Le plus jeune a 21 ans. Il est à la guerre depuis presque trois ans. Il est artilleur. Et les gars ici sont tels qu'ils ne ressentent pas la peur, ce sont de vrais héros. Ils n'ont peur de rien", explique Anatolii, commandant de l'obusier de la 26e brigade d'artillerie.
Les soldats disent qu'ils ont besoin de plus d'obusiers aux normes de l'OTAN, équipés d'obus de 155 mm. Ils affirment que ces obus sont très efficaces sur le champ de bataille.
La portée déclarée est de 42 km pour un modèle conventionnel et de 60 km pour un projectile assisté par fusée. Ces munitions permettront aux troupes ukrainiennes de repousser les avancées russes et de protéger leur territoire à distance.
Dernières nouvelles du champ de bataille
Entre-temps, la situation sur le terrain continue de s'avérer désastreuse. Mercredi, les forces russes ont mené une attaque de drone sur la ville ukrainienne de Mykolaiv, blessant deux civils.
L'attaque a entraîné des coupures d'électricité et de chauffage dans certaines résidences. Selon les autorités, la chute de débris a coupé l'approvisionnement en gaz de 14 consommateurs, tandis qu'une centaine d'autres ont perdu l'accès à l'électricité. Plus de 20 immeubles résidentiels ont été privés de chauffage pendant les mois froids de l'hiver.
Les autorités régionales indiquent qu'elles inspectent tous les sites de bombardement afin de déterminer le matériel nécessaire pour aider les personnes dont les maisons ont été endommagées. 45 sauveteurs et près d'une douzaine de véhicules spéciaux ont été déployés sur le site pour éliminer les conséquences des attaques.
Moscou a également ciblé Soumy dans une autre vague d'attaques. Selon les autorités ukrainiennes, au moins trois personnes ont été blessées, dont un enfant de cinq ans.
Le Kremlin a tiré des drones Shahed de fabrication iranienne tard dans la soirée de mardi, alors que les gens se reposaient chez eux. Selon des témoins oculaires, tout s'est passé très vite et les civils n'ont pas eu le temps de réagir au bruit des drones qui s'approchaient.
Plus de 40 bâtiments ont été endommagés, dont certains résidentiels, ainsi qu'une installation de production.
Les autorités locales ont déployé des secouristes et des volontaires pour nettoyer les sites de l'attaque. Les autorités disent qu'elles sont encore en train d'évaluer le niveau des dommages subis, mais qu'elles ont temporairement remédié à certains d'entre eux, notamment en scellant les fenêtres brisées et en réparant les toits.
La fin de la guerre est-elle imminente ?
La guerre a causé des dommages aux infrastructures ukrainiennes estimés à 146 milliards d'euros. La Banque mondiale avait déjà estimé, au début de l'année 2024, que le coût de la reconstruction et du redressement dépasserait 485 milliards de dollars (466 milliards d'euros) sur une période de dix ans. Ces chiffres seront probablement revus à la hausse lorsque les experts analyseront à nouveau les dégâts.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky se trouve à Davos, en Suisse, où il a rencontré des dirigeants en marge du Forum économique mondial afin d'encourager le soutien à la lutte de son pays contre la Russie.
Ce faisant, le président américain Donald Trump a menacé d'imposer de lourdes taxes, des droits de douane et des sanctions à la Russie si un accord pour mettre fin à la guerre n'est pas conclu. Un avertissement qui risque de tomber dans l'oreille d'un sourd au Kremlin.
Washington interdit déjà l'importation de pratiquement tous les produits russes, Moscou ayant été frappé par une multitude de sanctions américaines et européennes après avoir lancé son invasion totale de Kiev en février 2022.